Analyse clôture AOF France / Europe - Une fin de trimestre encourageante

30/03/2012 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont clôturé ce trimestre en affichant des gains généreux, mais ont reculé sur la semaine. L'issue de la réunion des ministres des finances qui a retenu la mise en place d'un "pare-feu" d'un montant de 800 milliards d'euros aura certainement été favorable à cette recrudescence de confiance de la part des investisseurs. Eurofins a affiché la meilleure performance du SBF 120 après le relèvement de son objectif de chiffre d'affaires. Le CAC 40 a clôturé sur des gains de 1,26% à 3423,81 pts. Il gagne 8,35% depuis le 1er janvier. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,81% à 2209,3 pts. E.ON a finalement gagné 0,96% à 17,96 euros à la Bourse de Francfort après que l'énergéticien allemand ait confirmé son intention de ne pas quitter la filière nucléaire dans son ensemble. La veille, le groupe de services aux collectivités avait annoncé vouloir renoncer aux côtés de RWE à un projet de 18 milliards d'euros visant à construire de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni. Sans surprise, le titre Eurofins Scientific a signé la plus forte hausse du SBF 120 s'octroyant 7,63% à 81,80 euros. Les investisseurs ont accueilli favorablement l'annonce du spécialiste de la bio-analyse de relever son objectif de chiffre d'affaires pour 2012 à " au moins " 950 millions d'euros par rapport à l'objectif précédent de 900 millions d'euros communiqué en octobre 2011. Le groupe prévoit aussi d'atteindre un chiffre d'affaires consolidé de plus d'1 milliard d'euros en 2013, même sans nouvelles acquisitions. Crédit Agricole (+ 0,91% à 4,66 euros) a affiché la plus forte progression parmi les valeurs bancaires du CAC 40. La banque a annoncé hier soir qu'elle pourrait finalement vendre la totalité du capital de CLSA, spécialiste du courtage et de la recherche actions en Asie, au chinois Citics, et non pas 19,9%, comme annoncé début juin 2011. Les parties ont donc engagé de nouvelles négociations. A l'époque, les deux groupes souhaitaient créer un leader mondial du courtage actions.

Les chiffres macroéconomiques

L'inflation estimée dans la zone Euro pour le mois de mars est ressortie à 2,6% en rythme annuel, supérieure au consensus à 2,5% mais toutefois légèrement inférieure au mois de février où elle affichait 2,7%. Les dépenses de consommation des ménages en biens ont augmenté de 3% en volume en février en France, après avoir baissé de 0,4 % en janvier. Le consensus Reuters était de seulement +0,2%. " Le net rebond est pour les deux tiers imputable à la forte hausse des dépenses en énergie ", a expliqué l'Insee. Les achats de produits alimentaires et d'habillement sont eux aussi dynamiques. Le déficit public de la France s'est élevé à 103,1 milliards d'euros, soit -5,2% du PIB, contre -7,1% du PIB en 2010. La dette publique a atteint 85,8% du PIB fin 2011, après 82,3% fin 2010. Aux Etats-Unis, l'indice de confiance du consommateur mesuré par l'université du Michigan est ressorti à 76,2 en mars, selon une estimation finale. Les économistes visaient 74,7 après la publication d'un indice préliminaire de 74,3. Les dépenses des ménages ont progressé de 0,8% au mois de février aux Etats-Unis. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une hausse de 0,6%. Les revenus des ménages ont progressé de 0,2% en février contre une hausse attendue de 0,4%. L'indice des directeurs d'achat (PMI) pour la région de Chicago a atteint 62,2 au mois de mars contre 64 en février. Il est ressorti en dessous du consensus Reuters de 63. L'euro progresse face au dollar et cote 1,3333.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5