Free Mobile (Iliad) atteint un taux d'échec des appels de 46%

02/04/2012 - 11:49 - Option Finance

(AOF) - Entre 18 heures et 21 heures, les appels émis depuis l'opérateur mobile Free Mobile à Paris et à Lyon n'aboutiraient pas dans 46% des cas, selon une enquête du magazine Capital. Sur les opérateurs historiques ce taux d'échec représenterait 1%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Inconnu en 1999, Iliad s'est rapidement imposé avec sa marque Free comme une référence sur le marché de l'Internet avec une offre " triple play " (téléphonie fixe, internet, télévision) " low cost " qui a poussé les autres acteurs à s'adapter ; - Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle Internet ; - La marque Free, moteur de la croissance organique du groupe sur son coeur de métier de l'ADSL, est toujours aussi dynamique ; - Iliad est une société très innovante ; - Iliad va lancer début 2012 son offre mobile " low cost ". Iliad souhaite casser les prix et proposer une offre simple. Iliad pourrait reproduire dans la téléphonie mobile son succès dans l'Internet ; - Les offres mobiles et la structure de coûts sont construites de telle sorte qu'elles génèrent des marges élevées pour Free tout en ne pouvant être répliquées par la concurrence sans abandonner leurs marges. Free Mobile devrait pouvoir diviser par deux la facture mobile moyenne sans mettre en péril la rentabilité de l'offre ; - Iliad est l'un des opérateurs télécoms les moins endettés d'Europe, et ce malgré l'acquisition de la licence de téléphonie mobile.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité ; - La concurrence s'est intensifiée dans le " triple play " depuis les récentes baisses de tarifs de France Telecom et le succès non démenti des offres " quadruple play " (téléphonie fixe et mobile, Internet, télévision) ; - L'arrivée de la nouvelle Freebox Revolution avive encore plus la concurrence ; - Répliquer le succès d'Internet dans la téléphonie mobile sera plus difficile et peut-être moins spectaculaire que prévu : le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de sa déflation tarifaire.

Comment suivre la valeur

- La valeur dépend désormais du flux de nouvelles sur l'activité mobile " low cost ", dont le lancement commercial est prévu début 2012. Les analystes estiment que le potentiel de croissance de cette activité est sous-estimé dans les cours de Bourse ; - La valorisation d'Iliad dépend aussi de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. Mais l'engouement des Français pour le haut débit ne se dément pas ; - Le titre présente un intérêt spéculatif : Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Créé il y a tout juste vingt ans, le 6 août 1991, Internet a aujourd'hui un poids certain dans l'économie mondiale. Il génère une activité de 1 672 MdUSD, qui représente près de 3% du PIB mondial. 463 millions de sites Internet existent à travers le monde, contre 30 millions il y a dix ans. Selon l'Union internationale des télécommunications, 2 milliards d'internautes sont connectés dans le monde, soit près de 30% de la population mondiale. En France, 700 000 emplois ont été créés dans la filière sur les quinze dernières années, ce qui constitue le quart des nouveaux emplois sur notre territoire sur cette période. Internet est soumis à de constantes mutations. Au Web 1.0 des années 1990, qui permettait uniquement de consulter des informations et d'effectuer des achats, a succédé le Web 2.0. Ce dernier est apparu au début des années 2000 avec les blogs, l'encyclopédie en ligne Wikipedia et les réseaux sociaux tels que Facebook. La prochaine étape n'est pas encore déterminée : pour certains, elle pourrait voir communiquer les objets entre eux grâce à une carte SIM et sans intervention humaine. Le marché de la connectivité a représenté 3,1 MdEUR dans le monde en 2010, et devrait quasiment doubler en quatre ans, selon l'Idate. Pour d'autres experts, la prochaine mutation d'Internet concernera la gestion des données à travers une analyse très fine des informations notamment disponibles sur les réseaux sociaux. Mais là apparait la problématique de la protection de la vie privée. FTB/ACT/