Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 proche des 3400 points

03/04/2012 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes terminent dans le rouge après une séance hésitante sur fond d'inquiétudes liées à l'Espagne. Madrid a annoncé que son déficit public représentera 79,8% de son PIB en 2012, un niveau inédit depuis plus de vingt ans. En outre, le chômage a enregistré une nouvelle hausse pour le huitième mois consécutif. Par ailleurs, les investisseurs ont affiché leur prudence dans l'attente de la réunion du conseil des gouverneurs la BCE prévue demain. A la clôture, le CAC 40 recule de 1,62% à 3406,78 points tandis que le Footsie Eurotop 100 cède 0,97% à 2218,42 points. Insensible à la grève qui frappe les aéroports à Paris, le titre ADP a progressé de 1,38% à 62,54 euros, signant l'une des plus fortes hausses de la Bourse de Paris. La raison de cette vigueur ? Exane BNP Paris a relevé son objectif de cours sur le gestionnaire aéroportuaire de 4% à 75 euros tout en réitérant son opinion Surperformance. Le démantèlement de Dexia (0% à 0,29 euro) se poursuit. La banque franco-belge a annoncé la cession de sa participation de 50% dans RBC Dexia Investor Services à La Banque Royale du Canada, qui détenait déjà la moitié du capital. La vente de sa participation dans le prestataire de services de garde de titres lui rapportera 837,5 millions d'euros. Dexia a précisé que ce montant était " proche de la valeur comptable ". La banque communiquera sur les impacts estimés de cette cession sur ses comptes à la clôture de la transaction. Accor (-0,11% à 27,07 euros) a surperformé l'indice parisien grâce à Barclays. Le broker a relevé sa recommandation sur le groupe hôtelier français de Pondérer en ligne à Surpondérer et revu à la hausse son objectif de cours de 29 à 31 euros. Selon le bureau d'études, la stratégie de croissance du groupe fondée sur ses propres forces va transformer la société dans les trois prochaines années. La banque britannique évalue à deux à trois milliards d'euros le potentiel de redistribution de cash sans que cela ne mette en péril sa note de crédit. L'action Mediaset (+1,74% à 2,05 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice MIB, référence de la Bourse de Milan. Le groupe de médias contrôlé par l'ancien président du conseil italien Silvio Berlusconi a cédé le solde de sa participation dans le producteur télévisuel néerlandais Endemol, soit 6%. Mediaset n'a pas précisé le montant de la transaction, mais selon le quotidien des affaires, Il Sole 24 Ore, cette cession lui aurait rapporté 72 millions d'euros.

Les chiffres macroéconomiques

En février 2012 par rapport à janvier 2012, l'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,6% dans la zone euro contre 0,5% attendu par le consensus. En janvier, les prix avaient augmenté de 0,7%. En février 2012 comparé à février 2011, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 3,6%. Les commandes à l'industrie ont progressé de 1,3% en février aux Etats-Unis, ce qui est légèrement moins qu'attendu. Le consensus Reuters était de +1,5%. Elles avaient reculé de 1,1% en janvier, chiffre révisé de -1%. Le compte-rendu du conseil de politique monétaire de la Fed est attendu à 20 heures. Vers 17h45, l'euro cote 1,3335 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5