BNP PARIBAS : gain du contrat de tenue de comptes de la CDC

04/04/2012 - 09:45 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas Securities Services a remporté la procédure d'appel à concurrence en dialogue compétitif lancée par la Caisse des Dépôts, relative aux prestations de tenue de comptes conservation en mandat étendu. Les deux groupes vont, dans les prochaines semaines, lancer la phase de mise en place préalable à l'exécution des prestations.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- BNP Paribas est devenue une véritable banque européenne depuis le rachat de Fortis et la première banque de dépôt du continent. Il est aussi numéro 1 en banque privée et numéro 4 en gestion d'actifs pour la zone euro ; - BNP Paribas fait partie des groupes bancaires de taille mondiale qui résiste le mieux à la crise avec l'une des meilleures rentabilités (bien qu'en forte baisse en raison des ajustements réglementaires imposés par la crise) ; - Le modèle économique de BNP Paribas repose sur un juste équilibre entre banque de détail, banque d'investissement et gestion d'actifs ; - Le groupe redistribue environ un tiers de ses résultats en dividende.

Les points faibles de la valeur

- Le titre de la banque reste des plus volatils en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier. Les craintes de défaut d'un ou plusieurs pays périphériques européens, Grèce en tête, et les interrogations sur les recapitalisations des banques européennes alimentent cette volatilité ; - L'effort d'adaptation, en termes de réduction de la taille des bilans et de moindre dépendance aux marchés de capitaux (deleveraging), est très brutal pour les banques ; - Le débat sur le rôle du modèle de la banque universelle dans la crise actuelle pèse sur l'ensemble du secteur. La commission Européenne a mis en place un groupe de travail chargé d'étudier la question de la structure des banques et de la séparation dans la gestion du risque (banque d'investissement vs banque de détail). En France, cette séparation est au coeur du projet des Socialistes ; - L'environnement de taux bas pèse sur les activités de banque de détail, plus précisément sur les marges sur dépôts ; - La banque ne souhaite pas modifier son " mix business " en faveur des pays émergents.

Comment suivre la valeur

- Les valeurs bancaires sont considérées comme des titres " value " depuis les effets de la crise financière ; - Les deux opérations de LTRO à 3 ans initiées par la BCE (fin décembre 2011 et fin février 2012) ont diminué fortement le niveau de crainte sur le secteur bancaire ; - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur ; - En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail ; - Le coût du risque reste à surveiller ; - Surveiller également la mise en place du dispositif "de Bâle III" qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement). FTB/ACT/