GENERAL ELECTRIC dégradé par Moody's

04/04/2012 - 14:16 - Option Finance

(AOF) - L'agence de notation Mood'ys a annoncé l'abaissement de la note du conglomérat industriel General Electric d'un cran, de " Aa2 " à " Aa3 ". Mood'ys a également dégradé la filiale financière de GE, GE Capital de deux crans, passant de " Aa2 " à " A1 ". Une décision que l'agence a justifié en évoquant les risques attachés au modèle de financement de GE Capital. En outre, Mood'ys a également expliqué ce choix en vertu d'une nouvelle méthode mise en oeuvre pour évaluer le profil de risque des institutions financières. Le porte-parole de GE a d'ailleurs estimé que ce déclassement était plus fondé sur le changement de méthode que sur la position de crédit de GE.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Face aux incertitudes liées à l'avenir du trafic aérien dans un contexte de crise, les restructurations et réductions de coûts sont à l'ordre du jour pour les compagnies aériennes européennes. Air France-KLM, qui doit non seulement affronter un environnement difficile, mais aussi une dette élevée (près de 6 MdEUR) et une concurrence des compagnies "low cost" sur le moyen-courrier et des compagnies du Golfe sur le long-courrier, devrait prendre des mesures drastiques d'économies. Le gel des embauches, décidé en 2008, doit déjà être maintenu. Il s'agirait d'accroître encore les réductions de coûts prévues par l'actuel plan Challenge 2012, qui visait à économiser 470 MEUR en 2011. Quant à Lufthansa, elle cherche à céder sa filiale britannique déficitaire BMI. Un durcissement du plan d'économies a déjà été annoncé. Son nouveau patron, Christoph Franz, a entamé une révision stratégique en réorientant les efforts en direction de la clientèle de loisirs au détriment de la clientèle d'affaires.

Communication - Medias

La télévision connectée, qui va notamment faciliter l'accès des programmes en différé grâce à un accès à Internet, va sensiblement modifier le paysage audiovisuel français. Aux Etats-Unis, des services comme Netflix ou Hulu proposent leur catalogue sur les téléviseurs comme sur les PC. Le succès du modèle Netflix est à l'origine du déclin des câblo-opérateurs, qui offrent des bouquets de chaînes payantes. Netflix est également présent au Canada et en Amérique latine. Il devrait intervenir en Europe dès 2012, le Royaume-Uni étant le premier marché visé. Certains tentent de prendre les devants. CanalSat a récemment présenté un moteur de recherche, baptisé "Eureka", qui propose une offre de programmes correspondant aux goûts de chaque foyer abonné. L'ambition est de guider l'abonné dans ses choix face à une offre très abondante. De même, AB Groupe se lance dans la télévision connectée à travers sa chaîne Mangas, qui a conclu un partenariat avec le constructeur Samsung. Cette nouvelle offre sera lancée début octobre.

Biens d'équipement

L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/