Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 chute de 2,74%

04/04/2012 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions se sont nettement repliés pour la deuxième séance consécutive, la perspective d'un nouvel assouplissement quantitatif semblant s'éloigner aux Etats-Unis. Autre source de déception, l'Espagne, sujet d'inquiétude ces derniers jours, n'a pas réussi à placer autant d'obligations que prévu. Le coût de ses emprunts a en outre progressé par rapport aux dernières adjudications. Seule une valeur de l'indice SBF 120 a échappé à la baisse : PagesJaunes. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 2,74% à 3313,47 points tandis le FTSE Eurotop 100 a perdu 2,08% à 2172,20 points. A Francfort, Daimer a reculé de 2,32% à 44,705 euros, emporté par le mouvement de défiance des investisseurs vis-à-vis du secteur automobile européen. Pourtant, les ambitions dévoilées ce matin par le président du directoire, Dieter Zetsche, ont de quoi séduire le marché. Le constructeur allemand compte vendre davantage de voitures Mercedes que son rival BMW à l'horizon 2020. Le groupe mise notamment sur le succès de sa nouvelle Classe A et les nouvelles versions de sa berline de très haut de gamme S-Class, un segment dont il a abandonné la première place en 2005. A Paris, Veolia Environnement a perdu 5,16% à 11,305 euros. La perspective que le groupe soit le seul capitaine à la barre de la SNCM ne réjouit guère les investisseurs. Le groupe d'eau et de propreté a, en effet, confirmé être entré en négociation avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) en vue de transférer à Veolia Environnement la participation de 66% que Veolia Transdev détient dans la SNCM et ses filiales. Areva, en chute libre à la Bourse, a cédé 8,33% à 14,205 euros, signant la plus forte baisse du SBF 120. Le groupe français est victime de rumeurs de presse selon lesquelles le gouvernement français serait sur le point de trancher d'attribution d'au moins trois des cinq parcs éoliens " offshore " à EDF, associé à Alstom au détriment d'Areva (associé à GDF Suez et Iberdrola). Selon les informations collectées par le Figaro, EDF et Alstom se verrait confier trois zones, qui sont celles au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), à Fécamp (Seine-Maritime) et à Courseulles-sur-Mer (Calvados). Concernant les deux autres parcs, leur attribution pourrait être retardé. Par ailleurs, le ministre de l'Industrie, Eric Besson aurait déclaré hier que le gouvernement rendrait sa décision cette semaine au sujet de cet appel d'offres.

Les chiffres macroéconomiques

La contraction de l'activité dans le secteur privé de la zone euro en mars est finalement moins importante que ne le laissaient penser les données préliminaires des enquêtes réalisées par Markit auprès des directeurs d'achat. L'indice des directeurs d'achat (PMI) pour le secteur des services est ressorti à 49,2 en mars pour la zone euro, à comparer avec un indice préliminaire de 48,7 et 48,8 en février. L'indice PMI composite, qui prend en compte les services et l'industrie, est ressorti à 49,1 le mois dernier, contre une estimation flash de 48,7 et 49,3 en février. Sans surprise, la BCE a maintenu ses taux directeurs inchangés. Le taux de refinancement reste donc à 1%. L'indice ISM des services pour le mois de mars est ressorti en baisse à 56, contre un consensus Reuters de 57 et 57,3 pour février. Les créations d'emploi aux Etats-Unis dans le secteur privé sont ressorties à 209 000 postes pour le mois de mars selon l'enquête ADP Employer Services. Les estimations prévoyaient 200 000 postes supplémentaires. Elles sont inférieures au chiffre du mois précédent de 230 000 postes supplémentaires, révisé de 216 000. A la clôture, l'euro est en baisse face au billet vert à 1,3133.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5