AIR FRANCE reçoit son 60ème Boeing 777

04/04/2012 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - Air France a reçu aujourd'hui son 60ème Boeing 777 passagers, destiné à son réseau Caraïbes-Océan Indien. L'appareil, immatriculé F-GZNL, a atterri ce matin à 9 heures à Paris-Charles de Gaulle en provenance de Seattle. Avec ce nouvel appareil d'une capacité de 468 sièges répartis en trois classes, Air France poursuit ses investissements dans des produits de référence conjuguant qualité et confort pour ses liaisons vers l'Outre-mer. Ce nouveau Boeing 777-300ER est équipé de 14 fauteuils Affaires "full sleep", plus long et plus large. L'architecture, entièrement repensée pour apporter plus de confort, en fait l'un des lits les plus spacieux et des plus confortables du marché. Ces nouveaux fauteuils Affaires équiperont tous les Boeing 777 desservant Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et Saint-Denis de la Réunion à compter de juillet 2012. La cabine Alizé, comptant 32 sièges, se caractérise par le confort d'un espace privatif grâce à son nouveau siège à coque fixe offrant 40% d'espace supplémentaire par rapport au siège de la classe Voyageur (économique). Déjà disponibles sur les Airbus A340 desservant Cayenne, ces nouveaux sièges équiperont désormais les Boeing 777-300ER entre Paris et Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et la Réunion. Par ailleurs, en avril et mai 2012, Air France recevra deux Boeing 777-300ER supplémentaires.

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Les points forts de la valeur

- AF-KLM est leader sur les vols long-courriers ; - Son modèle de double hub intercontinental lui permet de proposer une offre de correspondance sans équivalent en combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam ; - L'appartenance à l'alliance Skyteam et sa flotte rajeunie constituent également des atouts majeurs ; - AF-KLM bénéficie d'une des plus fortes expositions du secteur aux pays émergents avec près de 40% de son chiffre d'affaires passager. Le groupe tisse sa toile en développant des partenariats régionaux.

Les points faibles de la valeur

- La conjoncture morose pèse sur les résultats du groupe alors que parallèlement le coût du carburant reste élevé ; - L'écart de compétitivité entre AF-KLM et ses principaux concurrents continue lui de se creuser au détriment du premier. La mise en place rapide du plan de transformation structurelle, annoncé début 2012, demeure donc la priorité du groupe ; - AF-KLM doit affronter la concurrence du TGV, des compagnies à faible coût comme EasyJet ou Ryanair mais également des Compagnies aériennes des Etats du Golfe dont la stratégie repose sur un modèle " de croissance à tout va " et qui bénéficient d'aides étatiques massives ; - Les accords d'entreprise ne sont plus adaptés à l'environnement actuel du transport aérien et pèsent sur la productivité du groupe. La négociation d'un nouvel accord collectif est un sujet délicat ; - Le groupe est confronté à un endettement important qui le met sous pression ; - Les troubles géopolitiques dans le Monde Arabe pénalisent une partie du trafic d'AF-KLM ; - Le groupe reste sensible aux décisions " politiques " comme en atteste le débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011 ; - Le groupe se doit de réussir sa transformation sous peine, selon les analystes, de se voir marginalisé lors de la prochaine vague de consolidation du secteur.

Comment suivre la valeur

- AF-KLM est considérée comme une valeur de retournement (c'est-à-dire en voie de redressement) ; - Le groupe est dans l'obligation d'accélérer ses réformes structurelles. L'arrivée à l'automne 2011 d'Alexandre de Juniac à la tête du groupe et, surtout, le retour de Jean-Cyril Spinetta aux commandes opérationnelles constituent, selon les analystes, un catalyseur pour des changements rapides. Un plan stratégique à 3 ans a été annoncé début 2012 : le réseau court-moyen courrier est au coeur de la restructuration ; - Le groupe est sensible au niveau du trafic aérien, et donc à la conjoncture, aux flux touristiques, à la confiance des voyageurs, aux intempéries, et au climat général (troubles géopolitiques, guerres, craintes d'attentats, épidémies) ; - Gros consommateur de carburant, AF-KLM est aussi sensible à l'évolution des cours du pétrole, bien que sa politique de couverture en atténue l'impact ; - Les mesures de protection des marges (adaptabilité de la flotte, réduction des coûts) et parallèlement, le coefficient de remplissage des avions, indicateur clé, sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Face aux incertitudes liées à l'avenir du trafic aérien dans un contexte de crise, les restructurations et réductions de coûts sont à l'ordre du jour pour les compagnies aériennes européennes. Air France-KLM, qui doit non seulement affronter un environnement difficile, mais aussi une dette élevée (près de 6 MdEUR) et une concurrence des compagnies "low cost" sur le moyen-courrier et des compagnies du Golfe sur le long-courrier, devrait prendre des mesures drastiques d'économies. Le gel des embauches, décidé en 2008, doit déjà être maintenu. Il s'agirait d'accroître encore les réductions de coûts prévues par l'actuel plan Challenge 2012, qui visait à économiser 470 MEUR en 2011. Quant à Lufthansa, elle cherche à céder sa filiale britannique déficitaire BMI. Un durcissement du plan d'économies a déjà été annoncé. Son nouveau patron, Christoph Franz, a entamé une révision stratégique en réorientant les efforts en direction de la clientèle de loisirs au détriment de la clientèle d'affaires. FTB/ACT/