STMICROELECTRONICS perd 4,8%, après son avertissement

10/04/2012 - 10:14 - Option Finance

(AOF) - STMicroelectronics (-4,78% à 5,501 euros) a révisé en baisse ses prévisions de résultats pour le premier trimestre après avoir été condamné à verser 59 millions de dollars à NXP Semiconductors dans le cadre d'un contentieux. Le fabricant de semi-conducteurs estime que cette sentence aura un impact négatif sur ses coûts des ventes. Cela aura à son tour un impact négatif sur sa marge brute d'environ 2,6%. En conséquence, il abaisse sa précédente prévision de marge brute à environ 30,4%, plus ou moins 1,5%. Cette sentence, rendue par un tribunal arbitral constitué selon les règles de la Chambre de commerce internationale, fait suite à un contentieux qui portait sur une demande d'indemnisation par NXP pour certaines charges d'exploitation devant s'ajouter au prix des plaquettes fournies par NXP entre le 1er octobre 2008 et le 31 décembre 2009 à la co-entreprise crée par ST dans le domaine du sans fil. STMicroelectronics précise être encouragée par le fait que dans sa sentence arbitrale, le tribunal a fait valoir qu'il avait décidé de ne pas se prononcer sur certains points de la défense de ST, sous prétexte que ces derniers relèvent d'un second arbitrage intenté par ST devant le même tribunal. Une audience est prévue pour ce second arbitrage en juin 2012, avec une décision définitive attendue dans les 12 mois suivants. ST entend poursuivre vigoureusement ses réclamations dans le cadre de ce second arbitrage avec pour objectif de convaincre le tribunal d'inverser l'effet économique de la sentence rendue dans le premier arbitrage.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- STMicro est le leader européen des semi-conducteurs et bénéficie de bonnes positions concurrentielles dans le monde, avec une cinquième place mondiale ; - Ses ventes sont réparties de manière relativement équilibrée entre ses cinq secteurs d'activité ; - STMicro est l'une des entreprises les plus innovantes de son marché ; - La société est leader mondial dans le domaine des microsystèmes électromécaniques (Mems). Ces capteurs de mouvement sont en plein boom dans les produits grand public ; - Le secteur est porté par la demande chinoise ainsi que le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - La situation financière de STMicro est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les investisseurs peinent à croire au redressement, échaudés par plusieurs déceptions successives sur le titre ; - Les perspectives de redressement de ST-Ericsson, toujours pénalisées par la santé de Nokia notamment, ont encore été repoussées. Le nouvel avertissement sur résultats de cette filiale, fin juin, a une nouvelle fois pesé sur le parcours boursier de STMicro ; - L'activité de STMicro reste très dépendante de l'état des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public, qui sont très cycliques ; - La rentabilité de la société est inférieure à celle des autres poids lourds du secteur. Elle pâtit d'une structure de coûts fixes importante, notamment en Europe.

Comment suivre la valeur

- Le secteur est très cyclique ; - Texas Instruments est le principal comparable boursier. Les commentaires de l'Américain sont donc très suivis ; - La santé de Nokia est également très suivie puisque le Finlandais représente 10% à 15% du CA. Or, Nokia subit actuellement de plein fouet la concurrence asiatique dans la téléphonie mobile ; - Les fluctuations du cours du dollar sont à surveiller ; - Le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs est un bon indicateur car plus ce niveau est élevé plus la demande sera faible et plus les capacités de production sont excédentaires ; - Le succès des nouveaux produits influera sur l'amélioration régulière des performances financières du groupe ; - La société souhaite s'ouvrir à de nouveaux segments de marché comme ceux de l'énergie (produits pour consommer moins) et de la santé ; - La structure de l'actionnariat est à suivre. Le FSI a racheté fin 2010 à Areva sa part au capital de STMicro.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Le succès des tablettes tactiles ne se dément pas. Fin août 2011, l'iPad d'Apple s'était vendu à 30 millions d'exemplaires en un peu plus d'un an à travers le monde. En 2011, les ventes pourraient atteindre 44 millions. Globalement, en dépit de ventes plutôt décevantes au premier trimestre 2011, avec 7,2 millions d'unités (-28% par rapport au dernier trimestre 2010), le cabinet IDC a relevé ses estimations pour 2011. Il prévoit désormais que 53,5 millions de tablettes devraient être commercialisées dans le monde, contre une prévision initiale de 50,4 millions. Les acteurs ne s'y trompent pas et multiplient les lancements dans ce domaine. Durant l'IFA de Berlin, le Salon européen de l'électronique grand public qui a ouvert ses portes début septembre, les tablettes ont dominé les annonces. Sony a dévoilé ses premières tablettes tactiles, la S et la P. Samsung et Toshiba ont présenté de nouveaux modèles. Le constructeur informatique taïwanais Asus investit ce segment avec réussite grâce au positionnement accessible de l'EePad Transformer. FTB/ACT/