Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC décroche de 3%

10/04/2012 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Après un week-end prolongé de 4 jours, les marchés européens ont entamé la semaine sur une note nettement négative. Les indices ont été pénalisés par l'annonce vendredi de créations d'emplois inférieures aux attentes en mars aux Etats-Unis. La situation des finances publiques de l'Espagne reste au coeur des préoccupations des investisseurs, comme le montre l'envol de ses taux. Le taux à 10 ans s'est approché aujourd'hui de 6%. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 3,08% à 3217,60 points, retrouvant son niveau de mi-janvier. Le Footsie Eurotop 100 a, lui, cédé 2,3% à 2125,79 points. A Londres, Thomas Cook Group a flambé de 13,41% à 23,25 pence. Le voyagiste britannique a confirmé des négociations avec ses banques concernant une ligne de crédit de 1,25 milliard de livres. L'enjeu est d'importance. Très endetté, le groupe subit de plein fouet le ralentissement de l'activité économique en Europe et notamment au Royaume-Uni, son premier marché. Thomas Cook a lancé trois avertissements sur résultats l'an dernier et annoncé en novembre une revue stratégique de ses activités, marquée notamment par la cession de Thomas Cook India, et dont les résultats sont attendus en mai. A Paris, dans un environnement boursier particulièrement morose, EDF a finalement cédé 2,02% à 16,515 euros euros. L'électricien public a pourtant obtenu une large victoire dans la bataille de l'éolien en France tandis qu'HSBC a adopté une recommandation positive. Le broker a relevé ce matin sa recommandation sur le titre de Sous-pondérer à Surpondérer et revu à la hausse son objectif de cours de 17 à 22 euros, estimant que la victoire du Parti Socialiste à la présidentielle était désormais intégrée dans les cours. STMicroelectronics accumule les déboires. Après avoir dévoilé des perspectives décevantes pour le premier trimestre en raison des difficultés de ST-Ericsson, sa co-entreprise spécialisée dans les puces pour mobile, le fabricant de semi-conducteurs a dû les abaisser après avoir perdu un procès. Résultat, l'action STM (-7,72% à 5,334 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40. Le groupe a été condamné à verser 59 millions de dollars à NXP Semiconductors qui seront comptabilisés dans ses comptes du premier trimestre. STMicroelectronics a précisé que cette charge exceptionnelle aurait un impact négatif sur sa marge brute d'environ 2,6% par rapport à sa prévision initiale de 33%. En conséquence, il a abaissé sa prévision de marge brute à environ 30,4%, plus ou moins 1,5%.

Les chiffres macroéconomiques

Au mois de février 2012, la production de l'industrie manufacturière française a diminué nettement en volume par rapport à janvier 2012 (-1,2 %), a rapporté l'Insee. Elle était quasi stable au mois de janvier 2012 (-0,1 %). La production de l'ensemble de l'industrie a augmenté légèrement en février (+0,3 %), la consommation de gaz et d'électricité ayant crû fortement avec la vague de froid observée en février. La Banque de France (BdF) a maintenu sa prévision d'une croissance nulle de l'économie française au premier trimestre 2012, selon sa troisième estimation. En mars, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie est resté stable à 95. Dans les services, l'indicateur du climat des affaires est également inchangé en mars, à 93. Aux Etats-Unis, les stocks des grossistes ont augmenté de 0,9% en février, après une hausse de 0,6% en janvier. Le consensus était de +0,5%. Les ventes des grossistes ont quant à elle augmenté de 1,2% après avoir été inchangées en janvier. Le consensus attendait une hausse de 0,7%. A la clôture, l'euro cote 1,3067 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5