(AOF) - Aéroports de Paris, Bouygues et l'entreprise croate Viadukt, unis au sein du consortium Zaic (Zagreb Airport International Company, ont signé le contrat de concession de l'aéroport de Zagreb, en Croatie. Cette étape marquera le début de la phase de clôture financière du projet, à l'issue de laquelle la gestion de l'aéroport de Zagreb sera transférée à Zaic. Le contrat de concession constitue un investissement total de 324 millions d'euros : 236 millions d'euros pour la conception et la construction de la nouvelle aérogare et 88 millions d'euros pour l'exploitation de l'ensemble de l'infrastructure aéroportuaire pendant toute la durée de la concession. Aéroports de Paris Management sera chargé de l'exploitation et de la maintenance de l'aéroport de Zagreb pendant 30 ans. Ce nouvel aéroport viendra élargir le portefeuille d'aéroports déjà exploités par Aéroports de Paris : 13 aéroports situés au Mexique ; à Amman, en Jordanie ; à l'île Maurice ; à Alger, en Algérie ; à Djeddah, en Arabie saoudite ; à Conakry, en Guinée ; et à Liège, en Belgique. En outre, Aéroports de Paris a pris une participation au capital de TAV, principal exploitant aéroportuaire de Turquie (Istanbul, Ankara, Izmir...).
- Le groupe redistribue environ 50% de ses résultats sous forme de dividendes.
Les points faibles de la valeur
- Le trafic aérien est dépendant de la conjoncture économique, des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels ; - Certains analystes mettent en avant un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant ; - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle) ; - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.
Comment suivre la valeur
- La valeur a un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat ; - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes ; - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.
Transport aérien
Face aux incertitudes liées à l'avenir du trafic aérien dans un contexte de crise, les restructurations et réductions de coûts sont à l'ordre du jour pour les compagnies aériennes européennes. Air France-KLM, qui doit non seulement affronter un environnement difficile, mais aussi une dette élevée (près de 6 MdEUR) et une concurrence des compagnies "low cost" sur le moyen-courrier et des compagnies du Golfe sur le long-courrier, devrait prendre des mesures drastiques d'économies. Le gel des embauches, décidé en 2008, doit déjà être maintenu. Il s'agirait d'accroître encore les réductions de coûts prévues par l'actuel plan Challenge 2012, qui visait à économiser 470 MEUR en 2011. Quant à Lufthansa, elle cherche à céder sa filiale britannique déficitaire BMI. Un durcissement du plan d'économies a déjà été annoncé. Son nouveau patron, Christoph Franz, a entamé une révision stratégique en réorientant les efforts en direction de la clientèle de loisirs au détriment de la clientèle d'affaires. FTB/ACT/