Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés poursuivent le rebond

12/04/2012 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont repris des couleurs en fin de séance, poursuivant leur rebond de la veille. Les investisseurs n'ont pas prêté attention à la remontée en flèche des rendements italiens ni même à la hausse surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis. Celles-ci ont, contre toute attente, augmenté de 13 000 à 380 000 la semaine dernière, soit leur niveau le plus élevé depuis le 28 janvier contre 355 000 anticipés par le consensus. A la clôture, le CAC 40 a progressé de 0,99% à 3 269,79 pts tandis que le FTSE Eurotop 100 s'octroie 0,86% à 2 155,17 pts. A Zurich, Roche a progressé de 0,98% à 165,20 francs suisses après la publication d'un chiffre d'affaires conforme aux attentes au premier trimestre et la confirmation de ses prévisions annuelles. Le laboratoire bâlois a profité de l'événement pour maintenir la pression sur les actionnaires d'Illulima. Dans un communiqué distinct, le groupe pharmaceutique a réaffirmé que son offre relevée à 51 dollars par action sur le spécialiste américain du séquençage était "complète, équitable et extrêmement attractive". Il s'est dit prêt à relever son offre à condition qu'Illumina lui ouvre ses comptes. Aéroports de Paris a progressé de 4,58% à 64,65 euros à la Bourse de Paris, soutenu par un vent porteur. HSBC a relevé son objectif de cours sur le gestionnaire d'aéroports de 55 à 59 euros tout en réitérant sa recommandation Sous-pondérer à l'occasion d'une étude sur les aéroports européens. Le broker indique que les perspectives de trafic restent faibles mais que le bon contrôle des coûts le conduit à conserver ou à relever ses estimations. Le courtier reste néanmoins prudent sur ADP compte tenu de ses inquiétudes concernant le trafic. L'action du groupe nucléaire public Areva a poursuivi sa remontée entamée hier (+9,17%). Le titre avait décroché de 41% en onze séances affecté d'une part, par la décision récente du groupe allemand RWE d'abandonner le marché nucléaire au Royaume-Uni et par l'obtention d'un seul des cinq parcs éoliens offshore français à l'issue d'un premier appel d'offres, d'autre part. Aujourd'hui, Areva a annoncé avoir été sélectionné par Reliance Power pour la construction en Inde d'une installation d'énergie solaire à concentration de 250 mégawatts, la plus grande de toute l'Asie à ce jour.

Les chiffres macroéconomiques

Les prix à la consommation en mars en France ont progressé de 0,8% en mars et de 2,3% sur un an. L'indice IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a augmenté de 0,9% en mars et de 2,6% sur un an. Le consensus Reuters était de 0,7% pour cette indice. La production industrielle a augmenté de 0,5% dans la zone euro en février par rapport à janvier 2012. Les économistes visaient une baisse de 0,3%. En janvier, la production avait progressé de 0,2%. En février 2012 par rapport à février 2011, la production industrielle a baissé de 1,8%. Le consensus tablait également sur un repli de 1,8%. Les inscriptions au chômage sont ressorties à 380 000 lors de la semaine du 7 avril, supérieures au consensus Reuters de 355 000 inscriptions. Elles sont en hausse par rapport à la semaine dernière (367 000), chiffre révisé de 357 000. Le déficit commercial américain s'est réduit à 46 milliards de dollars en février, à comparer avec un déficit de 52,5 milliards de dollars en janvier Le consensus Reuters est de 52 milliards de dollars. Les prix à la production sont restés stables aux Etats-Unis en mars alors que consensus Briefing.com était de +0,3%. Ils avaient progressé de 0,4% en février. Hors les éléments volatils que sont l'alimentaire et l'énergie, les prix à la production ont augmenté de 0,3% en mars. Le consensus était de +0,2%. Vers 17h45, l'euro cote 1,3168 face au dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5