VIVENDI augmente de 300 millions d'euros son emprunt obligataire

13/04/2012 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Vivendi a procédé avec succès à une augmentation de 300 millions d'euros de sa souche obligataire de 750 millions d'euros échéance 13 juillet 2021 et assortie d'un coupon de 4,75 %. Cette transaction porte ainsi le montant total de cette souche à 1,050 milliard d'euros. Cette nouvelle tranche d'une durée de 9,3 ans a été émise à un prix de 105,19 %, offrant ainsi un rendement de 4,06 %. Cette opération permet à Vivendi de réduire plus encore la part de sa dette bancaire et d'allonger la durée moyenne de son endettement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Cette opération accélère le recentrage du groupe et devrait permettre une réduction de la décote de holding appliquée en Bourse.

Les points faibles de la valeur

- Les perspectives de l'industrie musicale, pour les activités d'Universal Music Group, restent moroses en raison de facteurs structurels : baisse de la demande de CD, piratage, dégroupage des disques (vente de titres séparés à des prix attractifs), disponibilité des titres en libre accès à travers les plateformes de partage et les réseaux sociaux... - L'environnement est moins favorable pour l'activité télécoms : les positions concurrentielles de SFR sont menacées par l'arrivée de Free sur le segment " mobile " et les offensives commerciales récentes de France Télécom. Au Maroc, la réglementation des télécommunications est plus contraignante pour sa filiale Maroc Telecom ; - Le poids de la dette a sensiblement augmenté suite à la montée à 100% dans SFR ; - La coupe du dividende et le manque de visibilité sur les cash flows de SFR et donc sur le dividende des prochaines années viennent fragiliser le statut boursier de " valeur de rendement " du titre.

Comment suivre la valeur

- L'action est une valeur défensive du fait de la présence de Vivendi dans différents métiers qui lui procurent des revenus récurrents ; - Le rachat des minoritaires de SFR est une étape importante. En revanche, le rachat des minoritaires de Canal+ France, que le marché espérait, n'est plus à l'ordre du jour ; - La stratégie de diversification de Canal+ en dehors de la télévision payante est à suivre : sa forte image de marque est un atout pour conquérir des parts d'audience dans la télévision gratuite. Mais l'arrivée d'Al Jazira sur le marché français de la télévision payante pourrait venir menacer Canal+ sur ce segment historique ; - Le régime fiscal de Vivendi est également à surveiller. Le groupe a déposé auprès de Bercy une demande pour utiliser jusqu'à fin 2014 le régime du "bénéfice mondial consolidé" (BMC), qui devait en théorie expirer fin 2011. En pratique, le BMC permet d'intégrer fiscalement toutes les filiales détenues à plus de 50% en France et à l'étranger. Cela permet de déduire les pertes des filiales étrangères des bénéfices des filiales les plus rentables, comme SFR.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La télévision connectée, qui va notamment faciliter l'accès des programmes en différé grâce à un accès à Internet, va sensiblement modifier le paysage audiovisuel français. Aux Etats-Unis, des services comme Netflix ou Hulu proposent leur catalogue sur les téléviseurs comme sur les PC. Le succès du modèle Netflix est à l'origine du déclin des câblo-opérateurs, qui offrent des bouquets de chaînes payantes. Netflix est également présent au Canada et en Amérique latine. Il devrait intervenir en Europe dès 2012, le Royaume-Uni étant le premier marché visé. Certains tentent de prendre les devants. CanalSat a récemment présenté un moteur de recherche, baptisé "Eureka", qui propose une offre de programmes correspondant aux goûts de chaque foyer abonné. L'ambition est de guider l'abonné dans ses choix face à une offre très abondante. De même, AB Groupe se lance dans la télévision connectée à travers sa chaîne Mangas, qui a conclu un partenariat avec le constructeur Samsung. Cette nouvelle offre sera lancée début octobre. FTB/ACT/