(AOF) - La semaine boursière s'est achevée comme elle avait débuté : en net repli. Les investisseurs européens ont particulièrement mal réagi au ralentissement plus marqué qu'attendu de la croissance chinoise au premier trimestre. Les économistes s'inquiètent des conséquences de cet accès de faiblesse sur l'économie mondiale. Pour achever de noircir le tableau, la dette espagnole a été la cible des marchés qui doutent de la capacité de Madrid à assainir à terme ses finances publiques. Le CAC 40 a perdu 2,47% à 3189,09 points (-3,9% sur la semaine) pour ne gagner que 0,93% depuis le début de l'année. Après avoir cédé 1,28% la veille, Royal Dutch Shell (-,028% à 2168 pence) a limité son repli ce vendredi à la Bourse de Londres, l'hypothèse d'une nouvelle marée noire causée par la major pétrolière dans le golfe du Mexique semblant se dissiper. Le groupe pétrolier anglo-néerlandais avait, en effet, révélé hier avoir détecté une nappe d'hydrocarbures de seize kilomètres de long pour 1,6 kilomètre de large, non loin d'une de ses plates-formes situées dans le golfe du Mexique. En hausse de 1,15% à 92,14 euros, l'Oréal a brillé à la Bourse de Paris après l'annonce d'un début d'année éclatant. Au premier trimestre 2012, le géant mondial des cosmétiques a vu son chiffre d'affaires bondir de 9,4% à 5,64 milliards d'euros, ressortant nettement au-dessus du consensus Bloomberg de 5,53 milliards. Plus important aux yeux des investisseurs, la croissance organique s'est accélérée pour atteindre 6,4% (contre 5,3% attendu par le marché), soit la plus forte progression depuis deux ans à la faveur du dynamisme des marchés émergents. Capgemini (- 5,12% à 29,92 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice 40, pénalisé par les prévisions de ventes décevantes de l'Indien Infosys, première grande société de services informatiques à présenter ses comptes pour le premier trimestre 2012. Steria, qui dispose également d'une importante plateforme offshore en Inde, perd 1,77% à 15,8 euros. Sur l'exercice, qui a débuté le premier avril, Infosys vise une hausse de son chiffre d'affaires comprise entre 8% et 10%. Ce qui représente un chiffre d'affaires situé entre 1,771 milliard de dollars et 1,789 milliard de dollars.
Aux Etats-Unis, l'inflation s'est établie à 0,3% en mars, conformément aux attentes du consensus. Hors alimentation et énergie, la hausse des prix se limite à 0,2%, contre un consensus de 0,32%. L'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'Université du Michigan pour le mois d'avril ressort à 75,7 contre 76,2 en mars. Le consensus anticipait 76,2. Ce soir, l'euro cote 1,3081 face au billet vert.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5