ALCATEL-LUCENT s'engage dans le financement de jeunes entreprises

18/04/2012 - 15:46 - Option Finance

(AOF) - Alcatel-Lucent a annoncé sa participation dans le fonds Technocom 2, co-créé par le Fonds national d'amorçage (FNA) avec Orange, Groupe SEB et Soitec et dédié au financement de jeunes entreprises du numérique en France. Doté de plus de 30 millions d'euros à l'issue de ces engagements et géré par Innovacom, Technocom 2 financera, pour des montants allant de quelques centaines de milliers à plusieurs millions d'euros, des créations d'entreprises issues de la recherche publique, académique ou industrielle française dans les technologies numériques appliquées aux réseaux, à l'énergie, à la maison intelligente et à la santé. Technocom 2 privilégie cinq domaines techniques : matériaux et composants, intégration de systèmes logiciels, communication entre objets et avec l'utilisateur, gestion des données, connectivité très haut débit. Alcatel-Lucent sera membre du comité stratégique de Technocom 2 en charge avec Innovacom de l'évaluation des projets et du parrainage industriel des entreprises financées. Alcatel-Lucent jouera également un rôle actif dans l'identification des opportunités de création et dans l'accompagnement des entreprises sélectionnées.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Alcatel-Lucent conserve un bon potentiel d'innovation avec un budget de R&D parmi les plus élevés du secteur ; - Alcatel est à la pointe de l'innovation sur le segment du routage (" IP ") et gagne constamment des parts de marché sur Cisco. C'est le relais de croissance du groupe ; - La Chine constitue un important relais de croissance. Le groupe est le premier équipementier occidental dans ce pays, via sa coentreprise avec le gouvernement local, Alcatel-Lucent Shanghai Bell.

Les points faibles de la valeur

- Alcatel-Lucent évolue dans une industrie ultra concurrentielle où les prix sont tirés vers le bas, notamment par les équipementiers chinois. Cela pèse sur ses marges et menace sa capacité bénéficiaire ; - Le groupe gère à présent le plus vaste portefeuille d'activités de tous les équipementiers, ce qui constitue un handicap aux yeux de certains analystes ; - La visibilité est faible en Europe mais également aux Etats-Unis, marché où les marges sont les plus élevées en raison de l'absence de concurrence chinoise ; - Le groupe ne cesse d'enregistrer des dépréciations d'actifs depuis sa fusion fin 2006 avec l'Américain Lucent et, en conséquence, des pertes. Cette opération n'a jamais convaincu les investisseurs ; - Les résultats ressortent très souvent inférieurs aux attentes des analystes financiers ; - La situation financière du groupe reste source d'inquiétude. Des rumeurs d'augmentation de capital pèsent régulièrement sur la valeur ; - Les dirigeants ne peuvent dire quand l'entreprise pourra verser à nouveau des dividendes ; - La valeur est très volatile et reste donc réservée aux investisseurs amateurs de sensations fortes.

Comment suivre la valeur

- Alcatel est considéré comme une valeur " value " ; - Hormis la conjoncture boursière, le rebond du titre dépend du retour à une croissance rentable ; - La valeur est très sensible à la parité euro/dollar ainsi qu'à la conjoncture américaine, et ce depuis la fusion entre Alcatel et Lucent ; - Surveiller la santé des opérateurs télécoms est indispensable pour évaluer comment se porte la demande d'infrastructures auprès des équipementiers ; - Les investissements en équipements de télécommunication sont étroitement corrélés à la croissance du PIB ; - L'évolution de l'industrie des composants est également primordiale. Les pénuries influent sur l'activité de l'équipementier ; - Les résultats et perspectives des concurrents directs d'Alcatel, notamment Cisco, peuvent aussi influer sur la valeur ; - Surveiller le développement en Chine, qui représente un enjeu majeur. Le groupe fait aussi régulièrement l'objet de rumeurs de rachat par un groupe chinois ; - L'évolution des parts de marché d'Alcatel-Lucent sur de nouveaux segments porteurs comme l'optique terrestre (via l'offre 100 G), le backhaul (via l'offre Ethernet) et l'accès dans les réseaux mobiles (efforts en 3G et 4G actuellement) est également très suivie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

La course à l'innovation s'intensifie. Ainsi, HTC a récemment proposé deux nouveaux modèles de smartphones ("Radar" et "Titan"), qui utilisent la dernière version de l'OS Windows Phone. Le constructeur taïwanais souhaite renforcer son partenariat avec Microsoft pour concevoir des appareils grand public et se distinguer de la concurrence. Il cherche à diversifier son offre avec sept modèles fonctionnant avec Windows Phone et une dizaine avec Android (le système d'exploitation mobile de Google). Quant à Samsung, il a développé son propre système d'exploitation pour mobile, "Bada", afin de réduire sa dépendance à Google. Il a présenté un nouveau smartphone, le "Wave 3", qui fonctionne avec ce système. Cette quête de nouveautés est indispensable pour permettre aux acteurs de maintenir, voire consolider leurs positions dans un secteur en perpétuel mouvement. Un nouvel acteur, donc concurrent potentiel, pourrait émerger prochainement, puisque Panasonic, qui est déjà présent dans la téléphonie mobile au Japon, pourrait se développer sur ce marché en Europe à l'avenir. FTB/ACT/