EDENRED affiche une croissance de 8% du chiffre d'affaires trimestriel

18/04/2012 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Edenred a dévoilé un chiffre d'affaires de 258 millions d'euros au premier trimestre 2012, en hausse de 8% en données comparables par rapport au premier trimestre 2011. Le chiffre d'affaires opérationnel s'est établi à 234 millions d'euros, en progression de +7,8% en données comparables. L'évolution est de +2,8% en données publiées, après prise en compte des effets de périmètre, représentant un impact négatif de -4,5% relatif à des cessions d'activités périphériques au cours de l'année 2011, notamment Davidson Trahaire en Australie et le pôle Workplace Benefits, et à l'arrêt de l'émission de cartes cadeaux BtoC en France depuis le 1er janvier 2012. Sur la période, le chiffre d'affaires financier a, quant à lui, progressé de 10,4% en données comparables, bénéficiant de la hausse des volumes, ainsi que d'un taux moyen de placement légèrement plus élevé, grâce à l'allongement des maturités réalisé principalement au Brésil, et à la hausse des taux d'intérêt dans la zone "reste du monde". Au sujet de ses perspectives, l'inventeur des tickets restaurants poursuit son objectif de croissance " soutenue et durable ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Edenred est positionné à parts égales entre l'Europe et les pays émergents, en termes de volume d'émissions. La croissance des pays émergents, avec notamment le Brésil qui est le premier marché mondial pour les titres de services, permet de compenser un profil de croissance plus limité en Europe ; - Le groupe fait preuve d'une forte capacité d'innovation et propose régulièrement de nouvelles solutions ; - La valeur présente l'avantage de préserver l'actionnaire contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets ; - A la mi-mars 2012, la valeur était en hausse de plus de 45% depuis son introduction en Bourse en juillet 2010.

Les points faibles de la valeur

- La dégradation de l'emploi salarié en Europe pèse sur la croissance de l'activité tandis que la faiblesse des taux d'intérêt affecte la rémunération de la trésorerie sur les titres ; - Les titres " perdus/périmés " représentent selon les analystes quelque 20% du résultat opérationnel du groupe en Europe ; - Les taux élevés de croissance interne espérés par Edenred sont, quelque part, indissociables des " risques devises " propres à certaines zones géographiques sur lesquelles se fonde cette croissance, notamment l'Amérique latine ; - Plus de 80% de l'activité d'Edenred dépend de législations fiscales favorables. Le débat sur le rabotement des niches fiscales européennes constitue une menace potentielle ; - Les analystes estiment que les perspectives de croissance sont largement intégrées dans les cours et les catalyseurs manquent à court terme.

Comment suivre la valeur

- Introduite en Bourse début juillet 2010 suite au recentrage d'Accor sur l'hôtellerie, Edenred est considérée comme une valeur de croissance et de rendement ; - Le dossier est spéculatif. Le pacte d'actionnaires d'Eurazeo/Colony n'empêche pas une offre sur le titre. Des rumeurs d'intérêt de Compass ont dopé le titre à l'automne 2010 ; - L'activité d'Edenred dépend de l'évolution de l'emploi salarié. La montée du chômage réduit le nombre d'utilisateurs et vice-versa ; - La vague de dématérialisation qui s'annonce en Europe et la possible arrivée de nouveaux entrants sont à suivre. A terme, au moins 50% des titres de services du groupe seront dématérialisés, contre 30% aujourd'hui, avec, à la clé, des marges bien plus élevées.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

La diversification est à l'ordre du jour parmi les géants de l'intérim. Les bons résultats du premier semestre s'expliquent en partie par la plus grande variété des services qu'ils proposent. Cette stratégie leur permet de maximiser les synergies et d'être présents sur des créneaux à plus forte valeur ajoutée. Elle leur permet également d'affronter plus aisément les incertitudes économiques qui freinent les processus décisionnels de leurs clients. Ainsi, après l'acquisition de l'Américain SFN pour 536 MEUR, Randstad est devenu le troisième fournisseur de services de ressources humaines sur le continent nord-américain. D'ailleurs, sur la première partie de l'année, les ventes du groupe néerlandais se sont particulièrement surenchéries au sein de la branche Services proposés, en particulier dans l'industrie et la logistique. Quant à Adecco, il a récemment repris Drake Beam Morin, un spécialiste de la transition de carrière et du développement de compétences. FTB/ACT/