(AOF) - Les marchés européens se sont nettement repliés aujourd'hui pénalisés par un regain d'incertitude sur la crise de la dette souveraine européenne. A Paris, le CAC 40 a clôturé sur une perte de 1,59% à 3 240,29 points. Aux Etats-Unis, le Dow Jones cède 0,50% tandis que le Nasdaq Composite perd 0,55% à la mi-séance. Alors que la situation économique de l'Espagne suscite l'inquiétude, les banques espagnoles ont jeté un froid sur les marchés en annonçant que leurs créances douteuses avaient atteint leur plus haut niveau depuis octobre 1994 au mois de février, représentant 8,2% de leurs encours de crédit. L'encours de ces créances a augmenté de 3,8 milliards d'euros à 143,8 milliards en février par rapport au mois précédent. Autre mauvaise nouvelle, l'Italie a revu à la baisse ses prévisions de PIB pour 2012. Rome table désormais sur une contraction de 1,2% de son PIB contre -0,4% pour sa précédente prévision. De plus, le gouvernement a retardé son objectif de retour à l'équilibre budgétaire s'attendant à un déficit de 0,5% en 2013 au lieu de + 0,1% prévu. Signe du retour de l'aversion au risque sur les marchés, l'Allemagne, est parvenue à lever 4,2 milliards d'euros d'obligations à deux ans assorti d'un rendement record de 0,14%, le plus bas jamais atteint. Le précédent record s'est établit à 0,17% en janvier dernier. Les investisseurs se sont précipités sur la dette souveraine allemande, considérée comme une valeur refuge. Dans ce climat incertain, les valeurs bancaires ont figuré parmi les plus fortes baisses du CAC 40 (Société Générale - 5,01 %, Crédit Agricole - 4,36 %) aux côtés des valeurs cycliques (Peugeot -4,84% et Alstom -4,07%). Seules trois valeurs ont échappé à la baisse. Danone (+1,51%) et Pernod Ricard (+ 0,90%) ont bénéficié de leur statut de valeur défensive, tandis qu'Accor (+0,41%) a été soutenu par un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes. FTB/MAF/