SANOFI et la Fondation Michael J. Fox s'unissent contre Parkinson

19/04/2012 - 10:17 - Option Finance

(AOF) - Sanofi a débuté une collaboration avec la Fondation Michael J. Fox (MJFF) pour un nouveau traitement potentiel de la maladie de Parkinson. La Fondation créée par le célèbre acteur américain des années 80 et 90 va financer une étude clinique évaluant la molécule de Sanofi nommée AVE8112, un inhibiteur PDE4 (Phosphodiesterase de type 4) chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. "AVE8112 a montré une activité pro-cognitive prometteuse dans les modèles précliniques pour réduire les troubles cognitifs insuffisamment pris en charge dans la maladie de Parkinson. Ils représentent un véritable besoin non-satisfait pour lequel un nouveau traitement pourrait faire une vraie différence dans la vie des patients ", a déclaré Todd Sherer, Ph.D", Directeur général de la MJFF. L'ensemble des données et résultats obtenus dans le cadre de cette étude clinique sera la propriété de la MJFF et partagée avec Sanofi. Les programmes de développement à venir dépendront des résultats de l'étude.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- L'acquisition de Genzyme donne un nouveau souffle à la valeur. Cette opération va notamment permettre à Sanofi de créer une nouvelle plateforme de croissance, d'avoir une présence renforcée en biotech et d'étendre son influence aux Etats-Unis ; - Le groupe bénéficie d'une bonne diversification géographique, les pays émergents représentant près de 30% de l'activité. Or ces marchés devraient contribuer à 50% de la croissance de l'industrie pharmaceutique dans les prochaines années ; - Le taux de rendement est l'un des plus attractifs du secteur ; - La revalorisation boursière est amorcée. Les investisseurs commencent à intégrer la nouvelle dynamique de croissance du laboratoire. Les analystes estiment que Sanofi devrait dégager la croissance la plus élevée du secteur européen à compter de 2014.

Les points faibles de la valeur

- Comme les autres grands laboratoires, le groupe est confronté à la concurrence des génériques sur certains de ses produits phares et à la tombée de brevets ; - L'environnement des groupes pharmaceutiques est rendu difficile à la fois par la pression des autorités de santé pour réduire les coûts mais aussi par des barrières réglementaires plus importantes ; - La perte de brevets de plusieurs de ses médicaments phares devrait conduire à la chute de 30% du chiffre d'affaires de Sanofi-Aventis d'ici à 2013. Le laboratoire met donc en place des relais de croissance ; - Lancer une offre hostile sur une société de biotech comme Genzyme (neuf mois de négociations avant d'aboutir), et donc sans le soutien du management de la cible, est risqué car le " capital humain " est primordial dans ce type d'activité.

Comment suivre la valeur

- Sanofi-Aventis a un statut de valeur défensive sur un marché pharmaceutique mondial appelé à croître du fait du vieillissement de la population, d'un accès plus large aux services de santé dans le monde et à l'amélioration de l'assurance-maladie aux Etats-Unis ; - Le chiffre d'affaires généré par chaque médicament, la durée de vie des brevets et les résultats des études cliniques, sont des éléments essentiels ; - Les évolutions réglementaires et les décisions des autorités sanitaires sont particulièrement importantes pour l'avenir d'un médicament ; - L'année 2012 sera celle de l'intégration en année pleine de Genzyme. L'attention sera donc portée sur la résolution des problèmes de production que Genzyme avait rencontrés ; - Le secteur est en pleine consolidation. L'évolution de la participation de L'Oréal et Total est à étudier de près et offre au titre un intérêt spéculatif. Total et L'Oréal (avec respectivement 11% et 9% du capital) ont annoncé depuis la fin du pacte d'actionnaires, en 2004, leur volonté de se désengager de Sanofi-Aventis, au plus tard cette année.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's juge que les perspectives du secteur pharmaceutique mondial sont négatives. L'agence de notation tient compte des prochaines expirations de brevets sur des produits phares et d'un portefeuille de développement actuel limité. Elle estime que la croissance des résultats des grands groupes devrait continuer à décliner en 2011. La pression sur les résultats se fera sentir davantage en 2012. Le marché demeure toutefois largement profitable et peu endetté. Les notes de crédit des acteurs de la pharmacie sont donc généralement meilleures que dans d'autres secteurs. En France, suite au scandale du Médiator (commercialisé par Servier), la réglementation va être durcie. Un projet de réforme du médicament a été élaboré, destiné à offrir davantage de transparence sur les liens entre l'industrie pharmaceutique et les experts qui évaluent les médicaments. Certaines dispositions de ce projet sont remises en cause par le LEEM (groupement professionnel des entreprises du médicament), notamment les règles régissant la visite médicale et les conditions plus restrictives d'obtention des autorisations temporaires d'utilisation. FTB/ACT/