Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC efface ses gains annuels

19/04/2012 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont aligné leur deuxième séance consécutive de baisse, pénalisées par une rumeur de dégradation de la note de crédit de la France. Cette rumeur a fait plonger les valeurs financières françaises. Société Générale et BNP Paribas ont ainsi perdu 5% et Axa, 4,8%. Publicis a pour sa part été sanctionné pour ses perspectives décevantes. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 2,05% à 3174,02 points. Il ne progresse plus que de 0,45% depuis le 1er janvier. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,57% à 2151,22 points. SKF, numéro un mondial des roulements à billes, a bondi de 4,88% à 165,50 couronnes suédoises à la Bourse de Stockholm, soutenu par ses prévisions de hausse de la demande aux Etats-Unis et en Asie pour le deuxième trimestre 2012. Le groupe suédois, fournisseur de l'industrie, de l'aéronautique à l'électroménager, a indiqué, par voie de communiqué, que l'Amérique du Nord et l'Asie constitueraient ses deux principaux relais de croissance au prochain trimestre en parallèle d'un développement stable en Europe. A Paris, Publicis a cédé 4,1% à 38,475 euros en raison de perspectives décevantes à court terme. Le groupe de communication s'attend à ce que sa croissance " marque le pas " au deuxième trimestre, les annonceurs retardant leurs investissements au second semestre afin de bénéficier des grands évènements de cette période, comme les Jeux olympiques de Londres. Sur les trois premiers mois de l'année, Publicis a réalisé un revenu de 1,45 milliard d'euros et une croissance organique de 4,1%. Le consensus était de 4,2%. Plastic Omnium (-0,19% à 20,55 euros) s'est retourné à la baisse avec le marché. Le groupe, spécialisé dans les équipements pour l'automobile et l'environnement, a annoncé un chiffre d'affaires en forte progression au premier trimestre 2012. Dopé par le dynamisme de l'Amérique du Nord et de l'Asie, Plastic Omnium a réalisé un chiffre d'affaires de 1,1922 milliard d'euros en hausse de 21,9% (+15,3% à taux de change et périmètre constants). Saluant un début d'année exceptionnel, CM-CIC a confirmé sa recommandation Accumuler et son objectif de cours de 25 euros.

Les chiffres macroéconomiques

Les ventes de logements dans l'ancien ont reculé de 2,6% en mars aux Etats-Unis contre une hausse de 0,4% attendue par les analystes. Elles ont atteint 4,48 millions d'unités en rythme annualisé en mars. Le consensus attendait 4,62 millions. L'indice d'activité dans le secteur manufacturier de la Fed de Philadelphie est ressorti à 8,5 en avril, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 12et au score de 12,5 de mars. L'indice des indicateurs avancés du Conference Board a progressé de 0,3% en mars aux Etats-Unis. Le consensus était de +0,2%. Cet indice avait augmenté de 0,7% en février. Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage se sont établies à 386 000, durant la semaine du 14 avril. Les économistes attendaient 370 000 inscriptions. Elles sont néanmoins en baisse par rapport à la semaine précédente (388 000, chiffre révisé de 380 000). A la clôture, l'euro cote 1,3133 face au dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5