SCHNEIDER ELECTRIC confirme ses objectifs annuels

20/04/2012 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric a réalisé au premier trimestre 2012 un chiffre d'affaires de 5,411 milliards d'euros, en hausse de 9,4% à données publiées à la faveur d'effets de change et de deux acquisitions récentes. La croissance organique s'établit à seulement 0,4% en raison de la faiblesse de l'activité en Asie et en Afrique du Sud. Le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tension a confirmé ses objectifs annuels. Il prévoit une croissance organique nulle à légèrement positive de son chiffre d'affaires et une marge d'Ebita ajusté entre 14% et 15%, contre 14,2% en 2011. Jean-Pascal Tricoire, président du directoire, a commenté : "La croissance de l'Amérique du Nord, de la Russie, de l'Amérique du Sud et de l'Afrique a compensé la performance plus faible d'une zone Asie en transition et les conditions économiques détériorées de l'Europe du Sud". "Notre chiffre d'affaires s'inscrit toutefois en croissance de 9%, grâce à une forte contribution des acquisitions, notamment Telvent dans les infrastructures efficaces et Luminous dans l'énergie sécurisée. Les Solutions continuent de tirer la croissance, en raison de la demande croissante de nos clients pour des solutions de gestion de l'énergie".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe est très bien positionné sur l'efficacité énergétique (30% du CA), un marché en plein essor ; - Le groupe mise beaucoup sur le smart et le green grid - l'électricité intelligente et verte. Le groupe élargit ainsi considérablement sa cible de clientèle en se positionnant aussi bien auprès des producteurs d'énergie (par exemple, pour convertir l'énergie solaire), que des entreprises et des particuliers (la domotique) ; - L'acquisition d'une partie de l'activité d'Areva T&D, autofinancée en intégralité, permet à Schneider Electric, déjà présent dans la distribution d'électricité, de devenir le deuxième acteur mondial sur le marché de la moyenne tension électrique, devant Siemens et juste après ABB ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- La gestion de l'énergie est peu connue du grand public. Les métiers de Schneider sont donc difficiles à appréhender pour les investisseurs ; - La dynamique de croissance ralentit, ce qui pèse actuellement sur la valeur. Le groupe a revu en baisse ses prévisions de marge opérationnelle ; - A court terme, si les acquisitions dans les zones émergentes contribuent à la croissance, elles détériorent également le profil de marge ; - Schneider pâtit d'un cycle d'activité court (avec un carnet de commandes qui ne représente que 1 à 2 mois de ventes), ce qui nuit à la visibilité ; - Les investisseurs s'inquiètent du ralentissement du marché de la construction en Chine (15% du CA) et de l'éventuel éclatement de la bulle de ce secteur ; - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Les équipementiers électriques sont sensibles à l'évolution du marché immobilier. De plus, par sa présence en Europe et en Amérique du Nord (environ 65% du CA), le groupe est très sensible à l'évolution de la conjoncture sur ces deux continents ; - La nouvelle donne énergétique avec la catastrophe nucléaire au Japon pourrait encore renforcer les perspectives du secteur de l'efficacité énergétique ; - Schneider Electric est dépendant des variations de change : le groupe réalise environ 40% de ses recettes en dollar et dans des devises liées (yuan, etc.). La variation des prix des matières premières influe également sur la rentabilité du groupe ; - Plusieurs rumeurs d'acquisition ont circulé sur le marché au printemps 2011, notamment celle d'un intérêt pour Tyco, le leader mondial des produits et services de sécurité électronique pour le marché de la construction. Mais le groupe a démenti vouloir réaliser une " grosse " acquisition. Il reste concentré sur des acquisitions ciblées afin de consolider un marché fragmenté.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Certains analystes sont plutôt confiants sur les perspectives des biens d'équipement et prévoient une hausse des résultats cette année. Ils se basent sur la forte demande dans les mines, le pétrole et le gaz. Même si les résultats du quatrième trimestre 2011 ont reculé, et que les perspectives du début d'année 2012 ne sont pas exceptionnelles, les entreprises ne redoutent pas de déclin. Une croissance, certes modeste, est envisagée cette année par les analystes, de l'ordre de 2%. Les marges devraient rester globalement stables par rapport à 2011. Les estimations sont bonnes pour Schneider et Alstom. Les avis sont plus partagés concernant Legrand, car le groupe pourrait être pénalisé par sa forte exposition à l'Europe (49% de ses revenus). Les besoins en infrastructures dans les transports (notamment dans les aéroports et les grands axes ferroviaires) sont immenses à travers le monde. Selon une étude réalisée par l'OCDE, les investissements nécessaires pour répondre à la demande d'ici à 2030 s'élèveraient à environ 53 000 MdUSD. FTB/ACT/