Pas de cadeau de Noël pour Areva ! Le groupe nucléaire français a finalement perdu le contrat de fourniture de 4 réacteurs de 3ème génération à la Chine. C'est l'Américain Westinghouse, récemment devenu une filiale du japonais Toshiba, qui a remporté cette commande, dont le montant est estimé à 6 Milliards de Dollars.
La proposition de l'américain de transférer massivement la technologie de son réacteur AP1000 a sans doute joué un rôle majeur dans la décision des autorités chinoises... Mais les retards pris par le premier chantier du réacteur EPR d'Areva en Finlande ont peut-être également pesé dans la balance, bien que l'AP1000 n'ait, de son côté, encore jamais été construit...
Le dossier était devenu de plus en plus politique ces derniers mois, Washington faisant pression sur Pékin pour réduire le déficit commercial géant des Etats-Unis avec la Chine. Ce n'est sans doute pas un hasard si l'attribution du contrat a été annoncée samedi, à l'occasion de la visite en Chine de Henry Paulson, le secrétaire au Trésor américain.
Reste qu'il s'agit là de la deuxième déconvenue pour le lobbying français en Chine, après le récent échec de la Société Générale face à l'Américain Citigroup, pour la reprise de la Guangdong Development Bank. Les autorités français, jusqu'à Jacques Chirac, n'avaient pourtant pas lésiné pour soutenir la candidatures d'Areva... Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, s'était encore rendu récemment à Pékin le 1er décembre.
Selon des informations publiées par 'Les Echos' de ce lundi, il resterait encore une chance pour le groupe français : Pékin pourrait en effet commander 2 réacteurs EPR, en plus des 4 de Westinghouse : un lot de consolation qui permettrait à Areva de rester dans la course pour nouer un partenariat à long terme avec la Chine, à qui, rappelons-le, le groupe français a déjà construit plusieurs réacteurs nucléaires.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.