TOTAL démarre la production d'un champ de gaz en Thaïlande

23/04/2012 - 15:18 - Option Finance

(AOF) - Total et ses partenaires de la joint-venture Bongkot ont annoncé le démarrage de la production du champ de gaz à condensats en mer de Greater Bongkot South, situé dans le Golfe de Thaïlande. La joint-venture est opérée par PTTEP (44,45%), aux côtés de Total (33,33%) et de BG Group (22,22%). Ce nouveau développement indépendant comprend une plate-forme centrale de traitement, une plate-forme de quartiers d'habitation et 13 plates-formes de production. La capacité de traitement de la plate-forme centrale est de 350 millions de pieds cubes par jour et de 15 000 barils de condensats par jour. Le gaz est acheminé vers le réseau de PTT via un nouveau gazoduc, tandis que les condensats sont transportés vers le FSO, unité flottante de stockage et d'expédition, situé à 80 kilomètres au nord. Jean-Marie Guillermou, directeur Asie Pacifique de la branche Exploration-Production de Total a déclaré : " Je me félicite du démarrage à la date et selon le budget prévus de la production du champ de Greater Bongkot South, qui augmentera de 50 % notre capacité de production en Thailande et permettra à la joint-venture Bongkot de mieux répondre à la demande croissante de gaz en Thaïlande. Après le succès des démarrages récents de Pazflor et d'Usan, ce nouveau développement permet au groupe de franchir une étape supplémentaire dans la mise en oeuvre de sa stratégie de croissance. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Total élargit notamment son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforce ses positions dans des relais de croissance ( GNL et sables bitumineux) ; - Le titre bénéficie du statut de valeur de rendement du fait de la qualité de la génération de ses flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- La bonne marche de l'activité est perturbée par (i) des champs matures qui déclinent plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep, qui entraînent des ajustements mécaniques chez les compagnies pétrolières, ou, enfin, (iv) des incidents à répétition dans certains pays (Nigeria...) ; - La crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique ; - L'image de l'entreprise auprès du grand public est ternie du fait notamment des catastrophes de l'Erika et de l'usine AZF ainsi que de la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Total est de loin la 1ère capitalisation boursière de la place parisienne ; - Pour toute compagnie pétrolière, la croissance de la production de pétrole et de gaz constitue le nerf de la guerre ; - L'évolution de la première capitalisation de la Bourse de Paris est très liée aux cours du baril de pétrole. Comme pour l'ensemble des groupes pétroliers intégrés, le risque le plus important est celui d'une baisse sensible des cours du pétrole, qui impliquerait un fort recul des flux de trésorerie ; - Le cours du dollar par rapport à l'euro est également à suivre car l'augmentation de l'euro par rapport au dollar ampute le résultat opérationnel ; - Les projets de développement de Total doivent être appréhendés sur le long terme ; - Les réductions de capacité dans le raffinage en Europe sont inévitables pour des raisons structurelles liées à la baisse de la demande de produits pétroliers et à la prédominance du diesel dans le parc automobile français ; - Les tensions géopolitiques, notamment sur le continent Africain, sont à surveiller car elles peuvent perturber la production ou les réserves stratégiques de Total ; - La part de Total dans le capital de Sanofi est vouée à être cédée d'ici la fin de cette année.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/