REMY COINTREAU : croissance organique annuelle de 15,6%

24/04/2012 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - Remy Cointreau a réalisé sur les 12 mois de de l'exercice 2011-2012 un chiffre d'affaires consolidé de 1,026 milliard d'euros, en hausse de 13% (+15,6% en organique et à taux de change comparables). Comme annoncé par le groupe de spiritueux, le quatrième trimestre s'inscrit en recul (-8,3%), compte tenu de l'impact calendaire du nouvel an chinois. Cette baisse technique ne reflète pas la bonne dynamique des marchés en ce début d'année 2012, a assuré le fabricant de cognac. Toutes les régions du monde ont contribué à la croissance du chiffre d'affaires, avec notamment des croissances organiques à deux chiffres aux Etats-Unis et en Asie. La marque de Cognac Remy Martin a vu ses ventes bondir de 21,9% à 592,5 millions (58% du chiffre d'affaires total). Le chiffre d'affaires des Liqueurs & Spititueux a progressé de 3,7% à 215,8 millions. Celui des marques partenaires a grimpé de 1,8% à 217,8 millions. Rémy Cointreau a confirmé l'augmentation sensible de ses résultats annuels, avec une croissance à deux chiffres du résultat opérationnel courant, à fin mars 2012. Le groupe a réitéré sa confiance dans ses choix stratégiques. Le groupe maintiendra le cap de sa stratégie de valeur à long terme, en s'appuyant sur la qualité de ses produits, une politique soutenue d'innovation et de forts investissements dans les marches porteurs. Jean-Marie Laborde, directeur général, a commenté: " Cette performance confirme les choix stratégiques du groupe engagés depuis plusieurs années : notre organisation commerciale au plus près de nos marchés, notre activité concentrée sur le segment haut de gamme accompagné d'innovations et de forts investissements ciblés derrière nos marques, renforçant ainsi notre stratégie de valeur sur le long terme. Rémy Cointreau démontre, encore cette année, sa capacité de croissance en conjuguant l'attractivité de ses marques et l'efficacité de son réseau commercial. Nous continuerons avec force la montée en gamme de nos produits et le travail de qualité sur les marchés ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- La cession de la branche Champagne ouvre la voie à une nouvelle phase de développement pour Rémy Cointreau à la recherche d'un autre blockbuster de dimension mondiale positionné sur le segment premium et/ou super premium pouvant être commercialisé dans son réseau de distribution asiatique ; - La situation financière est désormais saine. La cession des Champagnes conforte cette situation.

Les points faibles de la valeur

- Les analystes restent prudents à court terme en raison des incertitudes sur le rythme de la reprise économique ; - Les liqueurs sont beaucoup plus exposées aux marchés matures (Etats-Unis, Europe) ; - Les analystes estiment que les perspectives de croissance en Asie sont largement valorisées ; - Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider ; - Le groupe est fortement dépendant du Cognac, qui représente la moitié du chiffre d'affaires.

Comment suivre la valeur

- La consommation de spiritueux dépend, d'une part, des revenus et de la confiance des ménages, et, d'autre part, de l'évolution des modes ; - L'exercice de Rémy Cointreau est décalé et débute chaque 1er avril ; - Les ventes de fin d'année représentent une part importante du chiffre d'affaires ; - Le groupe revendiquant un positionnement haut de gamme de ses produits, le marché a tendance à valoriser Rémy Cointreau comme un acteur du luxe ; - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro ; - L'utilisation du cash retiré de la vente des Champagnes est à suivre ; - L'attrait spéculatif de la valeur est aujourd'hui limité par le refus affirmé de la famille d'envisager toute cession de son contrôle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/