FAURECIA confirme ses objectifs 2012

24/04/2012 - 09:09 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a réalisé au premier trimestre 2012 un chiffre d'affaires consolidé de 4,297 milliards d'euros en hausse de 8,4%. En organique (à périmètre et taux de change constants), la croissance ressort à 6%. L'équipementier automobile français, contrôlé à plus de 57% par Peugeot, a vu ses ventes de produits (78% du chiffre d'affaires total) reculer de 2% à 2,053 milliards en Europe. En revanche, le groupe a souligné son expansion rapide en Amérique du Nord (+25,5% en organique à 793,5 millions). La croissance soutenue s'est poursuivie en Asie (+15,7% en organique à 309,6 millions). Enfin, en Chine, l'activité a grimpé de 20,8% à 238,6 millions (+11,1% en organique). Autre branche du groupe, les monolithes, incluses dans les catalyseurs des systèmes d'échappement, se sont élevées à 723,3 millions d'euros (+12,1%), soit une hausse de 10,7% en organique. Enfin, les ventes d'outillages, de R&D et de prototypes, ont progressé de 2,7% à 220,2 millions (+2,3% en organique). Le groupe a affirmé que la bonne dynamique affichée au premier trimestre 2012 traduisait la nette amélioration du mix géographique de ses ventes et l'élargissement de son portefeuille clients. Pour le deuxième trimestre, la production européenne devrait enregistrer un recul plus marqué qu'au premier trimestre alors que les autres marchés devraient continuer de croître à un rythme soutenu. Dans ce contexte, Faurecia a confirmé les objectifs pour 2012 annoncés le 8 février 2012. Le groupe continue donc de viser un chiffre d'affaires total compris entre 16,3 et 16,7 milliards d'euros, soit une hausse de 1% à 3% du chiffre d'affaires ; une marge opérationnelle comprise entre 610 et 670 millions d'euros ; et un cash flow net à l'équilibre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- 2009 a marqué un tournant indéniable pour l'équipementier automobile qui s'est profondément transformé et a rationalisé sa structure industrielle, avec notamment une base de coûts beaucoup plus flexible. Le groupe a renoué avec les bénéfices depuis 2010 et a relevé plusieurs fois ses objectifs annuels ; - Selon les analystes, les marchés potentiels de Faurecia devraient enregistrer une croissance supérieure de 2 points à celle de la production de véhicules légers ; - Le retour aux acquisitions, après des années d'immobilisme, atteste des ambitions retrouvées de Faurecia ; - Le groupe a accru son internationalisation. Il est bien implanté en Allemagne, premier marché automobile européen ; - Le groupe est également implanté en Chine avec 17 usines et 4 centres de recherche et développement (R&D) ; - PSA Peugeot Citroën est le principal actionnaire du groupe ; c'est un atout.

Les points faibles de la valeur

- Les incertitudes sur les perspectives économiques des pays matures pourraient venir peser sur le marché automobile qui se relève à peine de la crise de 2008/2009 ; - Le groupe réalise encore deux tiers de son activité en Europe. Cette proportion devrait reculer à 54% d'ici à 2015 ; - Faurecia est pénalisé en cas de hausse des matières premières ; - Bien que réduite, la dette du groupe reste son talon d'Achille.

Comment suivre la valeur

- Le titre change de statut boursier : d'une valeur de restructuration, Faurecia est désormais considérée comme une valeur ayant une vraie dynamique de croissance ; - L'équipementier automobile dépend, à l'image de ses concurrents, entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants ; - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de la tendance du marché ; - Le redéploiement géographique reste à suivre suite notamment à la création de deux coentreprises en Chine ; - Le marché spécule régulièrement sur un retrait de la cote ou une revente de la participation de PSA. L'acquisition d'Emcon a dilué la participation du constructeur de 71% à 54%, ce que certains interprètent comme le début de son désengagement. Mais avec 63% de droits de vote, le groupe PSA exerce encore une influence notable sur la stratégie de l'équipementier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Moody's prévoit une année difficile pour les équipementiers automobiles en Europe, avec des volumes de production automobile qui pourraient reculer de 6%. L'agence de notation estime que la plupart des équipementiers devraient subir un recul d'environ 5% de leur chiffre d'affaires en 2012. Elle a donc abaissé de "stable" à "négative" sa perspective du secteur pour les douze à dix-huit prochains mois. Toutefois, Moody's considère que la plupart de ces équipementiers sont mieux armés pour affronter ce ralentissement qu'avant la crise financière. La solidité financière des entreprises les plus diversifiées géographiquement (telles que Michelin ou Continental), qui réalisent 40% ou moins de leurs revenus en Europe, devrait être peu affectée par l'environnement défavorable. En revanche, des groupes comme Faurecia ou Valeo souffriraient davantage. Ces entreprises ont la plus forte exposition aux fabricants en France. C'est dans ce pays que, selon Moody's, la demande diminuera le plus. FTB/ACT/