AIR LIQUIDE confirme une croissance du résultat net pour 2012

25/04/2012 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a réalisé un chiffre d'affaires pour le premier trimestre de 3,779 milliards d'euros, en hausse de 6,7% en variation publiée. La croissance du spécialiste des gaz industriels s'est élevée à 4,5% à données comparables. Les ventes Gaz & Services atteignent 3,443 milliards d'euros, en progression de 4,0% à données comparables. La croissance est soutenue dans les économies en développement (11%), en particulier en Chine, Amérique du Sud, Europe de l'Est et au Moyen-Orient, et modérée dans les économies avancées (2%). Les moindres ventes d'équipements dans l'électronique qui pénalisent la croissance de la zone Asie, sont compensées par la bonne tenue de l'activité en Amérique du Nord. "Ce 1er trimestre est marqué par une amélioration progressive de l'activité, notamment au mois de mars, ce qui nous permet d'afficher un chiffre d'affaires trimestriel en croissance de près de 7%" a déclaré Benoît Potier, Président-Directeur Général du groupe Air Liquide. Par ailleurs,le groupe a ajouté que dans ce contexte et sauf dégradation majeure de la conjoncture, Air Liquide continue de viser une croissance de son résultat net en 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Pour les marchés les plus cycliques (Métallurgie, Chimie, Raffinage), les contrats de long-terme signés avec les clients de la Grande Industrie intègrent une part fixe qui assure à Air Liquide une marge minimale en cas de baisse des volumes ; - Le groupe noue des partenariats de long terme avec ses clients industriels ; - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ; - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique ; - Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ; - Les zones émergentes ne représentent que 20% du CA. La concurrence est forte sur le marché chinois ; - En Bourse, la valeur se paye historiquement cher et avec une prime par rapport à ses pairs. C'est le prix à payer pour ses qualités défensives et sa position de leadership.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution du secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand) et à celui de l'Electronique ; - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ; - La politique de croissance externe est à suivre : elle doit constituer le relais de la croissance interne dans un contexte économique morose ; - L'actionnariat individuel d'Air Liquide est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Pour 2012, l'UIC table sur une croissance de 1,8% de la production en volume de l'industrie chimique française. Après deux années consécutives de solide redressement, la croissance du secteur devrait donc ralentir cette année. La croissance de la chimie européenne devrait être moindre, à 1,5%. Selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger, d'ici à 2030, le secteur mondial de la chimie pourrait représenter 4 900 MdEUR, contre environ 2 000 MdEUR en 2010. Cette estimation tient compte d'une croissance modérée dans les marchés matures, et importante dans les émergents. Le poids des pays émergents dans le secteur devrait sensiblement se renforcer. Ainsi, l'Asie devrait représenter 57% du marché, contre 43% en 2010. Les chimistes du Moyen-Orient devraient poursuivre leurs investissements en Occident et en Asie pour élargir leurs débouchés. De plus, les partenariats avec des groupes émergents, tels que l'association entre l'Américain Dow Chemical et Saudi Aramco, devraient se développer. FTB/ACT/