ATOS : croissance organique de 2,4% au premier trimestre

25/04/2012 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Atos a annoncé un chiffre d'affaires de 2,163 milliards d'euros, en croissance organique de 2,4% au premier trimestre. La croissance de la SSII a été tirée par son activité d'Infogérance, qui représente 46% de son chiffre d'affaires. Elle a affiché un chiffre d'affaires de 995 millions d'euros, en croissance organique de 3,9%. Commentant ces chiffres, Thierry Breton, PDG d'Atos, a déclaré : " Le premier trimestre a montré un bon début d'année confirmant la perspective d'une solide année 2012 ". Les prises de commandes du groupe au premier trimestre 2012 ont totalisé 2,312 milliards d'euros, représentant un ratio prise de commandes sur facturations de 107%. Ce ratio s'est établi à 109% pour les activités récurrentes (Infogérance et HTTS & SB) et à 102% pour les activités cycliques (Intégration de Systèmes et Conseil & Services Technologiques). La SSII souligne que sa trésorerie nette était positive à 34 millions d'euros à fin mars. Le flux de trésorerie disponible au premier trimestre 2012 a atteint 34 millions d'euros par rapport à 24 millions d'euros pour le premier trimestre 2011. Sans surprise, Atos a confirmé ses prévisions 2012. La SSII vise une légère croissance organique des ventes, un taux de marge opérationnelle à 6,5% du chiffre d'affaires, comparé à 4,8% en proforma 2011, et un flux de trésorerie disponible autour de 250 millions d'euros.

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LEXIQUE

Book-to-bill (ratio) : Utilisé dans le secteur des semi-conducteurs, le ratio book-to-bill est égal aux nouvelles commandes sur les facturations. Un ratio inférieur à 1 porte au pessimisme car la demande est inférieure à l'offre.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe affiche peu d'avantages compétitifs sur les activités type Consulting et Intégration de systèmes. Il ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents ; - L'activité du groupe reste très focalisée sur les data centers, où la concurrence est forte, avec des prix sous pression du fait des capacités créées ; - La croissance organique d'AtoS est jugée trop faible par les analystes. AtoS met davantage l'accent sur l'optimisation opérationnelle (rentabilité et free cash flow) ; - Le redressement du groupe est désormais correctement valorisé en Bourse, selon les analystes.

Comment suivre la valeur

- Le groupe s'est engagé sur un objectif de rentabilité opérationnelle de 7 à 8% en 2013, " quelque soit l'environnement " ; - Le groupe distribue enfin à nouveau des dividendes ; - Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché ; - Plus généralement, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants ; - La stratégie de développement dans le Cloud est à suivre ; - Certains analystes estiment que le marché sous-estime le potentiel d'AtoS Worldline, spécialisé dans les paiements électroniques ; - L'entrée de Siemens au capital d'AtoS (à hauteur de 15%) et la dilution consécutive de PAI Partners atténuent le caractère spéculatif du dossier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/