FRANCE TELECOM observe un leger reflux de clients de Free (presse)

25/04/2012 - 16:16 - Option Finance

(AOF) - France Télécom a indiqué observer un mouvement de "léger reflux" depuis mi-mars de clients de Free Mobile vers les opérateurs historiques, sans toutefois vouloir chiffrer cette tendance avant la présentation le 3 mai de ses résultats pour le premier trimestre a rapporté l'Agence France Presse. "Pendant la première quinzaine de janvier (soit l'arrivée de Free Mobile sur le marché), il y a eu une vague de demandes de portabilité (pour changer d'opérateur tout en gardant son numéro), mais depuis mi-mars cette vague est bien descendue", a commenté Alice Holzman, directrice du marketing grand public du groupe, devant quelques journalistes. "On a un marché plus apaisé en termes de demandes de résiliations et nous sommes revenus à un niveau normal de demandes de portabilité", a-t-elle ajouté. "Il y a eu une appétence forte pour Free et ses tarifs attractifs, mais il y a ensuite eu un reflux (vers les opérateurs historiques), concomitant avec les problèmes de saturation de fin d'après-midi qui ont excédé les clients. Et le fait que les soucis de Free se soient atténués dernièrement n'a pas fait tarir ce mouvement de reflux, cela est dû au fait que le réseau fonctionne moins bien, que c'est la croix et la bannière au niveau du service clients", selon elle. A quelques jours de la publication des résultats de l'opérateur historique, plusieurs brokers ont dit s'attendre à une baisse des résultats du groupe impacté par le marché français qui devrait perdre 5% (fixe et mobile).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- France Télécom évolue dans un cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices du secteur ; - France Télécom est probablement l'opérateur historique européen le plus " challengé " sur son marché domestique ; - Avec l'arrivée début 2012 du quatrième opérateur télécom mobile Free, le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de la déflation tarifaire ; - Les licences 4G vont représenter pour les opérateurs des sorties de trésorerie significatives pour les financer ; - France Télécom est en difficulté dans sa branche de services aux entreprises. Dans un contexte économique incertain, les sociétés limitent leurs dépenses informatiques et de télécommunication.

Comment suivre la valeur

- France Télécom est considérée comme une valeur défensive et de rendement ; - L'Etat français détient directement et indirectement 27% du capital de l'opérateur ; - Le titre est très sensible aux offensives commerciales de ses concurrents ; - Le plan " Conquêtes 2015 " a pour objectifs de compter 300 millions de clients d'ici à 2015, de doubler le chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans, et de recruter 10.000 salariés en France sur 2010-2012 ; - Le groupe n'a pas encore donné de précision sur sa politique de dividende post-2012 ; - L'un des enjeux de France Telecom est de fidéliser les clients ; - Les analystes attendent une rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements en Europe et des montées au capital de certains actifs, notamment dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

Cinq grands opérateurs font l'objet d'une enquête de la part de la Commission européenne. Cette dernière a envoyé un questionnaire à l'association des opérateurs GSMA et à France Télécom, Deutsche Telekom, Telecom Italia, Telefonica et Vodafone, pour obtenir des informations sur les conditions de standardisation des futurs services de communications mobiles. L'objet de ce questionnaire est de déterminer la nature exacte du club informel qu'ils ont constitué en octobre 2010. Ce club a été créé à l'initiative de Stéphane Richard, alors à la tête de France Télécom. Il s'est réuni une demi-douzaine de fois depuis, pour évoquer leur stratégie et leur coopération technique. Il est vrai que face aux services souvent gratuits proposés par des concurrents tels qu'Apple, Google, Netflix ou Facebook, les grands opérateurs ont du mal à développer de nouveaux services et technologies. Les autorités européennes désirent s'assurer que ces réunions n'ont pas donné lieu à une forme d'entente. FTB/ACT/