TECHNIP confirme ses prévisions annuelles

26/04/2012 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Technip a dévoilé un résultat net en hausse de 7,6% au premier trimestre 2012 à 112,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel du groupe parapétrolier s'inscrit en hausse de 14,1% à 165,2 millions d'euros tandis que l'Ebitda s'établit 204,7 millions d'euros, soit une croissance de 14,4%. Le chiffre d'affaires ressort, quant a lui, à 1,765 milliard d'euros, en nette hausse de 22,9%. Au cours du premier trimestre 2012, la prise de commandes de Technip s'est élevée à 3,31 milliards d'euros. Pour le segment Subsea, la prise de commandes en mer du Nord comprend plusieurs projets de petite et moyenne taille ainsi que des contrats EPIC plus importants comme les projets Quad 204 au Royaume-Uni et Asgard Subsea Compression en Norvège. Pour le segment Onshore/Offshore, la prise de commandes est composée de contrats gagnés sur l'ensemble des continents. L'Europe a affiché un bon niveau de commandes avec un regain d'activité offshore pour Technip au Danemark et en Norvège, et un grand contrat EPC pour la construction de la raffinerie de Burgas en Bulgarie. Ainsi, le carnet de commandes atteint, à la fin du premier trimestre 2012, 12,344 milliards d'euros, contre 10,416 milliards fin 2011, suite aux prises de commandes du trimestre et à certains ajustements en partie liés aux variations de cours de change. Au sujet de ses perspectives, le groupe parapétrolier a confirmé ses prévisions pour 2012. Selon ses estimations, le chiffre d'affaires du groupe est attendu entre 7,65 et 8 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires Subsea devrait s'établir entre 3,35 et 3,5 milliards d'euros, avec un taux de marge opérationnelle courante autour de 15 %, tous deux incluant Global Industries. Le chiffre d'affaires Onshore/Offshore devrait, quant à lui, se situer dans une fourchette comprise entre 4,3 et 4,5 milliards d'euros, avec un taux de marge opérationnelle courante compris entre 6% et 7%. Enfin, le montant total des investissements industriels attendu pour 2012 devrait ressortir entre 350 et 400 millions d'euros. Thierry Pilenko, président-directeur général, a déclaré : "Notre performance au premier trimestre est tout à fait en ligne avec nos attentes, ce qui nous permet de réaffirmer nos objectifs financiers pour l'exercice 2012. Les tendances que nous avions évoquées dans notre communiqué du mois de février se sont matérialisées." "Nous constatons un dynamisme sur la quasi-totalité de nos marchés, porté par la volonté de nos clients de mettre rapidement leurs réserves en production et soutenu par le bon positionnement de Technip dans des régions, sur des technologies et dans des secteurs stratégiques", a-t-il ajouté.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Plus précisément, le géant brésilien Petrobras envisage d'investir plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2014. Technip est l'un des groupes parapétroliers ayant tissé des liens importants avec le Brésilien et pourrait donc en profiter ; - Technip a développé une politique de proximité et bénéficie désormais d'une offre à " contenu local " avec des implantations au Brésil et en Angola ; - Technip a mis en place une stratégie qui privilégie la rentabilité plutôt que la conquête effrénée de contrats géants, une plus grande sélectivité des commandes et une meilleure diversité en termes de segments, marchés et zones géographiques ; - Le groupe maîtrise les technologies les plus avancées, nécessaires pour mettre en valeur des gisements d'hydrocarbures de plus en plus complexes ; - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité ; - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises.

Les points faibles de la valeur

- Les exigences des investisseurs sont fortes en matière de perspectives de croissance ; - Les capacités excédentaires du marché restent élevées ; - Le marché de l'onshore est très concurrentiel, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Le groupe n'a pas encore la taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Des prix élevés rendent beaucoup de projets rentables ; - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar ; - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. Mais elles sont confrontées à un double défi : compenser le déclin naturel de leurs champs matures, plus précoce qu'anticipé, et trouver de nouvelles réserves. Elles vont donc devoir investir massivement ; - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour des produits à haute valeur ajoutée ; - Le secteur est en pleine concentration.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/