DASSAULT SYTEMES relève ses prévisions de résultats 2012

26/04/2012 - 11:13 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a légèrement relevé ses prévisions de résultats 2012 après un bon début d'année. Au premier trimestre, l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a réalisé un bénéfice par action de 0,71 euro, en progression de 13%, et une marge opérationnelle de 29,3%. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 462,4 millions d'euros, en augmentation de 10% à taux de change constants. Le groupe visait un chiffre d'affaires compris entre 425 et 435 millions d'euros, une marge opérationnelle d'environ 28% et un bénéfice par action d'environ 0,63 à 0,68 euro. Ces chiffres, de même que les suivants sont donnés sur une base non-IFRS, c'est-à-dire hors éléments exceptionnels. " Nos ventes de nouvelles licences, qui ont bénéficié de notre stratégie de diversification par industries et par zones géographiques, se sont avérées excellentes au 1er trimestre ", s'est félicité Thibault de Tersant, directeur financier du groupe. Le Conseil d'administration propose le versement d'un dividende annuel de 0,70 euro par action au titre de l'exercice fiscal clos le 31 décembre 2011, en hausse de 30%. Le dividende doit être soumis à l'approbation des actionnaires lors de l'Assemblée Générale. Pour 2012, Dassault Systèmes cible désormais un chiffre d'affaires en croissance de 6% à 8% à taux de change constants (soit entre 1,905 et 1,935 milliard d'euros), contre entre 5% et 7% auparavant. Le bénéfice par action est désormais attendu entre 3,10 et 3,20 euros (en hausse de 6% à 10%), contre une fourchette précédente de 3 euros à 3,10 euros (en hausse de 3% à 6%). Il vise toujours une marge opérationnelle d'environ 30%. " Nous estimons qu'il convient de rester prudent compte tenu des incertitudes qui pèsent sur l'environnement économique. C'est pourquoi la révision de nos objectifs annuels pour 2012 ne reflète que la surperformance du premier trimestre et l'actualisation de nos hypothèses de taux de change, " a précisé Thibault de Tersant. Sur le seul deuxième trimestre, l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur cible un chiffre d'affaires compris entre 470 et 480 millions d'euros, une marge opérationnelle d'environ 28% et un bénéfice par action d'environ 0,68 à 0,72 euro.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Plus de 60% du chiffre d'affaires des logiciels provient des recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents ; - 60% du chiffre d'affaires est réalisé sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Disposant d'une offre complète et d'une position dominante sur les secteurs clés de l'automobile, des machines-outils et de l'aéronautique, la société s'attaque désormais aux segments des PME, à de nouveaux secteurs et aux pays émergents. L'Asie représente plus de 25% du CA ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les marchés de la CAO et de la FAO sont matures ; - Les concurrents les plus proches du groupe sont encore puissants et ont stabilisé leurs parts de marché ; - La diversification des débouchés industriels doit être encore renforcée ; - Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollar américain, ce qui le rend très dépendant de l'évolution du billet vert.

Comment suivre la valeur

- Dassault Systèmes est considérée comme une valeur de croissance. Toutefois, l'exposition du groupe aux secteurs aéronautique (15% du CA) et automobile (32% du CA) lui confère une composante cyclique ; - Historiquement Dassault Systèmes communique de façon prudente en début d'année, de façon à pouvoir progressivement relever ses prévisions au fur et à mesure que l'année avance, notamment après l'épisode encore douloureux du début 2009 où deux avertissements sur résultat consécutifs ont dû être annoncés ; - A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations. Mais le groupe estime que les clients ont besoin d'innover, après près de deux ans de restrictions, quelle que soit l'évolution de l'économie mondiale ; - Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du capital) souhaite terminer la restructuration de ses participations.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le cabinet KPMG estime que 80% des entreprises françaises ont ou vont démarrer un projet de migration de leur informatique vers le "cloud computing" en 2012. Les petites et moyennes entreprises sont plus enclines que d'autres à adopter ces nouveaux services. Selon le cabinet IDC, le "cloud computing" va permettre la création de près de 14 millions d'emplois dans le monde d'ici à 2015, dont 189 000 en France. En 2012, le nombre de postes dans le monde devrait atteindre 6,7 millions. En France, le "cloud computing" est devenu un enjeu majeur et les partenariats se multiplient. Cegid, le leader français des logiciels de comptabilité, va s'associer avec IBM pour accélérer le développement de ses offres en mode "cloud computing". Le groupe américain a investi plus de 300 MUSD depuis trois ans, dans des centres de données installés en France. De même, Atos donne naissance à un nouvel acteur européen sur le marché du "cloud computing", nommé Canopy, suite à son partenariat stratégique avec EMC et VMware. FTB/ACT/