(AOF / Funds) - L'incertitude économique et politique dans la zone euro s'est rappelée aux bons souvenirs des marchés financiers cette semaine, observe BNP Paribas IP dans sa lettre hebdomadaire. Les actions des économies développées en général ont fait du surplace, alors que les actions sur les marchés émergents se sont repliées. En effet, la politique de la zone euro est devenue une source d'inquiétude supplémentaire. Le gouvernement minoritaire néerlandais a chuté sur de nouveaux plans d'austérité. Selon le gérant, cet échec pourrait reporter la présentation du projet de budget 2013 à la Commission européenne, lequel doit être remis avant la fin du mois d'avril et doit comporter des mesures de réduction du déficit à 3% l'année prochaine. Après le premier tour des présidentielles françaises, François Hollande et le président sortant Nicolas Sarkozy s'affronteront au second tour le 6 mai prochain. Étant donné que leur programme diffère sensiblement sur la manière de gérer l'économie, de mettre en oeuvre les mesures d'austérité et de positionner la France dans l'Union européenne, c'est l'incertitude politique qui règne dans l'Hexagone actuellement, observe BNP Paribas IP. Plus généralement, un nombre croissant de pays peinent à respecter leur objectif de réduction de déficit : c'est notamment le cas de l'Espagne, de l'Italie et de la Grèce., ajoute le gérant. D'un point de vue économique, la question du rythme d'ajustement budgétaire optimal fait l'objet de nombreux débats. Tous s'entendent néanmoins pour dire que si les programmes initiaux sont revus, les nouveaux plans devront être crédibles. De plus, l'accent doit être mis sur les mesures structurelles de relance de la croissance. Sinon, les primes de risque des obligations d'État resteront élevées. Enfin, les dernières données macroéconomiques ne laissent pas entrevoir d'amélioration prochaine pour la zone euro, conclut BNP Paribas IP. AUT/MAF