(AOF) - Les Bourses européennes ont repris leur souffle après deux séances de rebond. Elles ont notamment effacé une partie de leurs pertes après la publication des promesses de ventes de logements aux Etats-Unis. Elles ont, en effet, progressé de 4,1% en mars alors que les économistes tablaient sur une hausse de 1% après +0,4% en mars. En outre, les publications des entreprises sont restées dans l'ensemble solides en Europe à l'exception d'Alcatel-Lucent dont la rentabilité a déçu. A la clôture, le CAC 40 a cédé 0,13% à 3229,32 points tandis que l'Eurotop 100 a gagné 0,07% à 2157,16 points. Astrazenaca a chuté de 6,14% à 2666 pence à Londres. Le géant de la pharmacie britannique fait la une de l'actualité ce matin après la démission surprise de son directeur général. David Brennan n'a pas résisté à la pression des actionnaires déçus des piètres résultats du groupe. Au premier trimestre 2012, le bénéfice net du fabricant du célèbre Crestor (contre les maladies cardio-vasculaires) a chuté de 44% à 1,64 milliard de dollars et le chiffre d'affaires a décliné de 11% à 7,35 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 1,81 dollar, en baisse de 19%. A Paris, Safran (+4,97% à 28 euros) a affiché la plus forte progression du CAC 40, soutenu par un chiffre d'affaires meilleur que prévu au premier trimestre et l'adoption d'une recommandation d'Achat par Morgan Stanley. Le broker, qui était neutre auparavant, a justifié sa décision par la nette sous-performance de l'équipementier aéronautique par rapport à ses pairs depuis le 1er janvier. Sur les trois premiers mois de 2012, Safran a réalisé un chiffre d'affaires de 3,108 milliards d'euros, soit une croissance totale de 15,9% et de 7,3% en organique. Le consensus était de 2,98 milliards d'euros. Alcatel-Lucent (-16,61% à 1,225 euro) a signé la plus forte baisse du CAC 40 en raison d'une rentabilité inférieure aux attentes au premier trimestre. L'équipementier télécoms a souffert encore plus que prévu de la prudence des opérateurs télécoms en Europe et aux Etats-Unis dans leurs investissements. Alcatel-Lucent a affiché une perte d'exploitation ajustée de 221 millions d'euros, représentant 6,9% des revenus, à comparer avec un bénéfice d'exploitation de 4 millions d'euros, un an plus tôt. La marge brute ajustée a représenté 30,3% des revenus contre 35,3% l'an passé.
En zone euro, l'indice du climat des affaires calculé par la Commission européenne ressort à -0,52 au mois d'avril, contre -0,30 attendu par le consensus. Il se dégrade après -0,28 en mars. De même, l'indice du sentiment économique s'établit à 92,8 en avril après 94,5 en mars (chiffre révisé). Les économistes visaient 94,2. Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont établies à 388 000 contre 389 000 (chiffre révisé de 386 000) la semaine précédente. Les économistes tablaient en moyenne sur 375 000. Les promesses de ventes logements ont progressé de 4,1% en mars. Les économistes tablaient sur une hausse de 1% après +0,4% ( chiffre révisé de -0,5% en mars). A 18 heures, la France dévoilera les chiffres de l'emploi en mars. Vers 17h30, l'euro cote 1,3234 face au dollar.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5