(AOF) - Le groupe américain de distribution en ligne Amazon a publié jeudi soir, après la clôture de Wall Street, des résultats trimestriels nettement supérieurs aux attentes. Au premier trimestre, le groupe de Seattle a pourtant réalisé un bénéfice net en repli de 35% à 130 millions de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est établi à 0,28 dollar par action, soit très au dessus du consensus qui le donnait à 0,06 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 34% à 13,18 milliards de dollars, dépassant également les attentes (12,9 milliards). Les ventes de la division média ont augmenté de 19%, à 4,7 milliards de dollars. Dans l'électronique, elles sont en hausse de 43%, et les ventes " d'autres " biens et services, qui incluent la division de " cloud computing ", affichent un bond de 61%. Le groupe, qui dispose de nombreux serveurs dans le monde, loue des capacités de calcul et de stockage aux entreprises. Il est le leader dans ce type de services, devant Microsoft. Les ventes de Kindle, le e-reader d'Amazon, sont demeurées solides sur le trimestre, mais le groupe ne fournit pas les chiffres. Ces ventes ont un impact négatif, à court terme, sur les marges de l'entreprise, le Kindle étant vendu à perte. Mais les ventes de contenu devraient, ensuite, rendre le produit rentable. Comme de coutume, Amazon a dévoilé des prévisions jugées prudentes par Wall Street. Pour le trimestre en cours, la société anticipe un chiffre d'affaires entre 11,9 et 13,3 milliards de dollars, contre 12,8 milliards attendus par les analystes. Le résultat opérationnel serait compris entre - 260 millions et + -40 millions, ce qui représenterait une dégradation de 229% à 80% sur an, est-il précisé. Les analystes visent 97 millions. La fourchette de prévisions est, comme c'est généralement le cas, extrêmement ouverte. " Nos résultats sont fondamentalement imprévisibles ", a relevé le directeur financier Tom Szkutak lors d'une téléconférence avec des analystes. Les investissements humains et dans les centres de distribution pèsent lourdement sur la marge de l'entreprise à court terme.
Internet - FAI et sites internet
Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), d'ici à quatre ans, 3 milliards d'internautes existeront à travers le monde, contre 1,9 milliard en 2010. Cette croissance importante est tirée par deux tendances : l'accès à Internet sur les téléphones mobiles et tablettes, et le développement de l'Internet "social", avec le succès des réseaux sociaux. L'économie Internet devrait représenter une valeur de 4 200 MdUSD en 2016, contre 2 300 MdUSD en 2010. Parmi les pays du G20, le Royaume-Uni serait celui qui enregistrerait la plus forte contribution d'Internet à son PIB (produit intérieur brut). En 2016, Internet devrait représenter 12,4% de son PIB. C'est bien mieux qu'en Corée du Sud (8%) ou en Chine (6,9%), où le nombre d'internautes est en plein essor. Cette part serait également bien supérieure à celle existant dans l'Europe des 27 pays (5,7%), aux Etats-Unis (5,4%), au Canada (3,6%) ou en France (3,4%). Selon BCG, en encourageant les entreprises à être actives sur Internet pour resserrer les liens avec leurs clients, les pays pourraient améliorer leurs perspectives de croissance. FTB/ACT/