(AOF) - Les marchés actions européens ont terminé la séance (et la semaine), en nette progression. Les investisseurs n'ont pas réagi à la dégradation de la note de l'Espagne par Standard & Poor's. Ils n'ont pas non plus sanctionné le ralentissement de l'économie américaine au premier trimestre. Certains économistes estiment que cette nouvelle pourrait inciter la Fed à lancer son prochain assouplissement monétaire. D'autres soulignent que les principaux indicateurs sous-jacents, la consommation en tête, sont encourageants. Le CAC 40 a gagné 1,14% à 3266,27 points (+2,44% sur la semaine). En net repli à l'ouverture, BASF est parvenu à terminer en hausse (+0,36% à 65,25 euros). Le numéro un mondial de la chimie a confirmé que ses résultats semestriels seraient inférieurs à ceux de l'an dernier en raison de l'incertitude économique mondiale et de la hausse des coûts des matières premières. Pour autant, le géant allemand a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et confirmé ses objectifs annuels, à savoir une hausse du bénéfice opérationnelle et du chiffre d'affaires. BASF mise, désormais, tout sur le second semestre. En hausse de 4,24% à 35,555 euros, Vinci a signé la deuxième plus forte hausse du CAC 40 après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes et la révision à la hausse de sa prévision d'activité annuelle. Au premier trimestre 2012, le chiffre d'affaires du groupe enregistre une hausse 6% (+5,3% à périmètre et change constants) à 8,15 milliards d'euros. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur 7,7 milliards. La performance du pôle Contracting, qui regroupe le BTP et l'énergie, a favorablement surpris. Total a cédé 0,03% à 36,5 euros après avoir dévoilé des résultats trimestriels globalement conformes aux attentes mais des prévisions de production en berne au deuxième trimestre. La troisième compagnie pétrolière européenne a réalisé au premier trimestre 2012 un résultat net en baisse de 7% à 3,662 milliards d'euros. Le résultat net ajusté affiche un repli de 1% à 3,074 milliards, dans le haut de la fourchette du consensus (comprise entre 2,8 et 3,1 milliards).
En mars, les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé de 2,9 % en volume, après avoir augmenté de 2,9 % en février. Sur l'ensemble du premier trimestre, elles augmentent de 0,2 % (après +0,3 % au quatrième trimestre 2011). La baisse des dépenses en mars est en grande partie imputable au recul des dépenses en énergie et, dans une moindre mesure, à celui des dépenses alimentaires. La confiance des ménages s'est stabilisée en avril, a annoncé l'Insee. L'indicateur qui la synthétise a gagné 1 point par rapport à mars à 88. Malgré une hausse de 7 points depuis novembre 2011, il reste nettement inférieur à sa moyenne de longue période (100). En première estimation, le PIB américain a progressé de 2,2% en rythme annualisé au premier trimestre 2012. Les économistes tablaient sur une hausse de 2,5%. Au quatrième trimestre 2011, le PIB avait progressé de 3%. L'inflation, hors alimentation et énergie, s'est établie à +2,4% au premier trimestre 2012 après une hausse de 1,2% au quatrième trimestre 2011. En deuxième estimation, l'indice de confiance du consommateur américain mesuré par l'Université du Michigan s'est établi à 76,4 en avril contre 75,7 en première estimation. Les économistes tablaient sur la confirmation de ce résultat. En mars, l'indice était ressorti à 76,2. Vers 18h, l'euro cote 1,3249 face au billet vert.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5