TOTAL : de nouvelles mesures pour stopper la fuite en mer du Nord

27/04/2012 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Dans son point hebdomadaire, Total annonce avoir pris de nouvelles mesures cette semaine pour stopper la fuite de gaz d'Elgin, notamment l'installation d'un équipement essentiel sur le puits G4 pour détourner le gaz de la plate-forme de tête de puits. Appelé dérivateur, ce dispositif spécialement fabriqué à cet effet a été raccordé à la tête du puits G4 et éloigne désormais le gaz de la tête de puits et de la plate-forme par l'intermédiaire de quatre flexibles. Le montage de ce dispositif permet d'éviter toute accumulation de gaz autour de la tête du puits G4 et de la plate-forme. Il renforce ainsi la sécurité de l'opération d'intervention sur le puits et atténue les restrictions jusqu'alors imposées pour l'atterrissage des hélicoptères sur la plate-forme. En raison des conditions météorologiques défavorables, l'équipe d'experts de Total et de spécialistes engagés par le groupe pétrolier n'a pu réaliser que deux vols supplémentaires sur la plate-forme d'Elgin cette semaine. Ces visites ont tout de même permis aux membres de l'équipe d'installer le dérivateur, de déposer l'équipement de base nécessaire à l'intervention sur le puits et de poursuivre leur mission de surveillance et d'inspection. Le groupe envisage toujours de redémarrer d'ici la fin de l'année la plate-forme située en mer du Nord.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Total élargit notamment son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforce ses positions dans des relais de croissance ( GNL et sables bitumineux) ; - Le titre bénéficie du statut de valeur de rendement du fait de la qualité de la génération de ses flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- La bonne marche de l'activité est perturbée par (i) des champs matures qui déclinent plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep, qui entraînent des ajustements mécaniques chez les compagnies pétrolières, ou, enfin, (iv) des incidents à répétition dans certains pays (Nigeria...) ; - La crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique ; - L'image de l'entreprise auprès du grand public est ternie du fait notamment des catastrophes de l'Erika et de l'usine AZF ainsi que de la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Total est de loin la 1ère capitalisation boursière de la place parisienne ; - Pour toute compagnie pétrolière, la croissance de la production de pétrole et de gaz constitue le nerf de la guerre ; - L'évolution de la première capitalisation de la Bourse de Paris est très liée aux cours du baril de pétrole. Comme pour l'ensemble des groupes pétroliers intégrés, le risque le plus important est celui d'une baisse sensible des cours du pétrole, qui impliquerait un fort recul des flux de trésorerie ; - Le cours du dollar par rapport à l'euro est également à suivre car l'augmentation de l'euro par rapport au dollar ampute le résultat opérationnel ; - Les projets de développement de Total doivent être appréhendés sur le long terme ; - Les réductions de capacité dans le raffinage en Europe sont inévitables pour des raisons structurelles liées à la baisse de la demande de produits pétroliers et à la prédominance du diesel dans le parc automobile français ; - Les tensions géopolitiques, notamment sur le continent Africain, sont à surveiller car elles peuvent perturber la production ou les réserves stratégiques de Total ; - La part de Total dans le capital de Sanofi est vouée à être cédée d'ici la fin de cette année.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/