(AOF) - Indécis à l'ouverture, les marchés actions européens ont progressivement creusé leurs pertes ce lundi, jusqu'à terminer en net repli. A Paris, le CAC 40 a perdu 1,64% à 3 212,80 points. Dans le reste de l'Europe, le repli est moins prononcé : le Footsie de Londres a cédé 0,68% et le Dax allemand : 0,59%. Aux Etats-Unis, le Dow Jones recule de 0,25% à l'approche de la mi-séance. Les investisseurs ont réagi à plusieurs mauvaises nouvelles. L'Espagne au centre des inquiétudes depuis plusieurs semaines, a confirmé que son PIB s'était contracté de 0,3% au premier trimestre 2012. Les économistes redoutent désormais une aggravation de la récession dans les trimestres à venir alors que les mesures d'austérité vont se faire ressentir plus durement. Dans ce contexte, les marchés s'interrogent sur la capacité de l'Espagne à redresser ses finances publiques et son économie. Les autres facteurs de la baisse du jour sont à chercher du côté des Etats-Unis. Les dépenses des ménages américains ont progressé moins que prévu, de 0,3% en mars après un bond de 0,8% en février. L'enjeu est d'importance, la consommation étant le premier moteur de la croissance américaine. Autre déconvenue, l'indice d'activité manufacturière (PMI) de la région de Chicago est ressorti à 56,2 en avril, après 62,2 en mars. Les analystes tablaient sur 61 points. L'indice a ainsi atteint un plus bas depuis novembre 2009. Un indice supérieur à 50 traduit une croissance de l'activité dans la région du Midwest des Etats-Unis. A la Bourse de Paris, aucune valeur du CAC 40 n'est parvenue à terminer en territoire positif. Les valeurs cycliques ont été les plus pénalisées par ce regain d'inquiétude sur la croissance. Renault a perdu 3,78%, Schneider Electric a cédé 3,24% et Lafarge a abandonné 2,82%. FTB/MAF/