ORPEA confiant dans ses objectifs 2012

03/05/2012 - 10:18 - Option Finance

(AOF) - Orpea a annoncé un chiffre d'affaires au premier trimestre 2012 en augmentation de 14,9% à 336,5 millions d'euros. Le groupe affiche une croissance organique de 8,7%. A l'international, la croissance du spécialiste de la prise en charge globale de la Dépendance s'est accélérée à 18,9% pour atteindre 37,8 millions d'euros de chiffre d'affaires. En France, le groupe a réalisé une croissance de 14,4% à 298,7 millions d'euros. Le groupe a notamment ouvert au cours des 3 premiers mois de l'année, 3 nouveaux établissements dont 2 EHPAD et 1 clinique psychiatrique. Par ailleurs, Orpea prévoit d'ouvrir près d'une dizaine d'établissements supplémentaires au cours du deuxième trimestre. Concernant ses prévisions, le groupe se dit confiant dans l'atteinte de son objectif de chiffre d'affaires 2012 de 1,425 milliard d'euros, en hausse de 15,5%. Comme annoncé lors de la publication des résultats annuels, cette dynamique s'accompagnera d'une progression de la rentabilité et des cash flows, et d'un développement modéré. De plus, le groupe a d'ores et déjà initié son programme de cessions immobilières, via ses différents outils, dont 55 millions d'euros à l'assureur Ethias et 22 millions à la joint-venture avec Cofinimmo.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Orpea se développe principalement dans les pays fortement réglementés, où les autorisations de lits sont strictes ; - Orpea dispose, par rapport aux autres groupes cotés de maison de retraite, d'un véritable attrait spéculatif. Le docteur Jean-Claude Marian, âgé de 74 ans, sera en effet tôt ou tard amené à céder son groupe.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe entre dans une phase de maturité, qui correspond à un ralentissement progressif de son développement ; - La question de la réduction des déficits publics dans les pays matures et d'une évolution réglementaire en conséquence défavorable (restriction des remboursements en France et en Europe, éventuelle remise en question des avantages liés à l'investissement dans l'immobilier de santé) peut venir limiter le potentiel d'appréciation de la valeur ; - La fin programmée en 2013 du dispositif Scellier dans l'investissement locatif a d'ailleurs pesé sur la valeur car les opérateurs de type Orpea utilisent ce dispositif pour céder une partie de leur parc immobilier. Mais les analystes estiment que la qualité du parc d'Orpea devrait lui permettre de rediriger ses ventes vers des foncières ; - Les investisseurs sont habitués à la publication de résultats de qualité. Leur niveau d'exigence est donc élevé et les bons résultats du groupe ne sont pas toujours salués en Bourse. La valeur se traite également avec une prime par rapport à ses principaux concurrents ; - Le rendement est quasi nul (moins de 1%).

Comment suivre la valeur

- Orpea est considérée comme une valeur défensive ; - La valeur est sensible aux politiques publiques qui sont actuellement à son avantage avec l'allocation personnalisée à l'autonomie. Mais les évolutions réglementaires en période de nécessaires réductions de déficits publics sont à surveiller ; - Orpea étant propriétaire de 50% de son parc immobilier, la valeur est sensible aux évolutions du marché immobilier mais également à celle des taux longs ; Orpea est d'ailleurs souvent associée au secteur immobilier en Bourse ; - Le groupe a pour habitude d'annoncer en octobre, chaque année, l'acquisition d'établissements et l'obtention d'autorisations/extensions de lits.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Selon l'institut IMS Health, l'année 2012 sera caractérisée par un montant record de pertes de brevets de 46 MdUSD de chiffre d'affaires pour les grands groupes pharmaceutiques. Selon certains experts, dans les cinq prochaines années, la perte de chiffre d'affaires totalisera environ 150 MdUSD. Le cabinet de conseil Roland Berger considère que l'Américain Eli Lilly sera l'un des plus touchés. Sanofi, Merck-Schering, AstraZeneca et le leader mondial Pfizer seront également très impactés. En revanche, moins de 30% du chiffre d'affaires de Johnson & Johnson et GSK sera affecté. GSK devrait compenser la perte du brevet de son antiasthmatique Sérétide par ses avancées dans les vaccins. Pour affronter ces pertes de revenus, les laboratoires ont mis en place des stratégies variées : lancements de produits innovants, diversification dans les pays émergents, ou valorisation de médicaments connus, en modifiant leur statut. Ainsi, Pfizer cherche à modifier son Lipitor aux Etats-Unis, afin de le transformer en médicament vendu sans ordonnance. FTB/ACT/