(AOF) - Les marchés européens ont clôturé autour de l'équilibre. Le discours du président de la Banque centrale européenne, qui a annoncé le maintien de son principal taux directeur inchangé à 1%, a déçu les investisseurs attentifs à toute mesure de relance de l'activité. Par ailleurs, l'indice ISM des services aux Etats-Unis a inquiété les investisseurs. Il est retombé à 53,5, à comparer avec 56 en mars et un consensus Reuters de 55,5. A la clôture, le CAC 40 s'est adjugé 0,09% à 3223,36 points tandis que le Footsie Eurotop 100 gagne 0,06% à 2154,85 points. Le leader belge de la distribution Delhaize a chuté de 10,10% à 32,30 euros à Bruxelles, pénalisé par un profit warning lancé à l'occasion de résultats trimestriels globalement décevants. Confronté à une concurrence accrue aux Etats-Unis (65% de son chiffre d'affaires total) et à la détérioration de l'environnement économique en Europe, le groupe est contraint de repositionner ses prix de façon plus agressive qu'anticipé. Raison pour laquelle, il prévoit désormais un recul de 15% à 20% de son résultat opérationnel courant en 2012 alors que le consensus visait une stabilité. A Paris, Société Générale a cédé 4,24% à 17,26 euros après avoir affiché la plus forte progression du CAC 40 en début de séance. La banque a publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu grâce à sa banque de banque de financement et d'investissement, mais les investisseurs doutent de sa capacité à reproduire une telle performance au cours des prochains trimestres. Au premier trimestre, la banque a réalisé un résultat net part du groupe de 732 millions d'euros, en recul de 20,1%. Toutefois, si l'on exclut l'impact de la valorisation de sa dette à la valeur de marché, son résultat net a atteint 851 millions d'euros. Cheuvreux souligne que le consensus a ainsi été dépassé de 25%. Le produit net bancaire a, lui, reculé de 4,7% à 6,311 milliards d'euros. En revanche, France Telecom a gagné 0,44% à 10,28 euros après avoir publié des résultats légèrement supérieurs aux attentes, sur un marché perturbé par l'arrivée de Free Mobile. Le groupe de télécom a réalisé au premier trimestre un Ebitda retraité de 3,432 milliards d'euros, en retrait de 7% à données comparables. Sur la base d'un chiffre d'affaires en recul de 1,8% à 10,922 milliards d'euros, sa marge d'Ebitda a reculé de 1,7 point à 31,4%. Le consensus Reuters était de 3,45 milliards d'euros pour l'Ebitda et de 10,81 milliards d'euros pour le chiffre d'affaires.
Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) a maintenu son principal taux directeur inchangé à 1%. L'enquête Markit menée auprès des directeurs d'achat a fait état d'un ralentissement de la croissance britannique du secteur tertiaire pour le mois d'avril. L'indice PMI du secteur tertiaire a reculé à 53,3 contre 55,3 en mars, touchant son plus bas niveau depuis novembre mais restant au-dessus du seuil de 50 qui sépare la croissance de la contraction. Les analystes attendaient en moyenne une baisse de l'indice moins marquée, à 54,2. En mars, l'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,5% dans la zone euro et de 0,6% dans l'Union européenne des 27 par rapport à février 2012. En février, les prix avaient augmenté respectivement de 0,6% et 0,9%. Comparé à mars 2011, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 3,3% pour le mois de mars 2012 dans la zone euro et de 3,8% dans l'Union européenne. Le ralentissement de la croissance dans le secteur des services aux Etats-Unis a été plus prononcé que prévu en avril. L'indice ISM est retombé à 53,5, à comparer avec 56 en mars et un consensus Reuters de 55,5. Aux Etats-Unis, 365 000 inscriptions au chômage ont été enregistrées au cours de la semaine du 28 avril, après 392 000 la semaine précédente, chiffre révisé de 388 000. Les économistes interrogés par Briefing.com anticipaient en moyenne 375 000 inscriptions. La productivité non agricole a régressé de 0,5% aux Etats-Unis au premier trimestre après avoir augmenté de 1,2% au quatrième trimestre, chiffre révisé de 0,9%. Le consensus Briefing était de -0,8%. Les coûts unitaires du travail ont augmenté de 2% après une hausse de 2,7% au trimestre précédent, chiffre révisé de 2,8%. A 17h30, l'euro cote 1,3153 face au billet vert.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5