La BCE déçoit

03/05/2012 - 18:54 - Option Finance

(AOF) - En hausse en matinée, les Bourses européennes se sont retournées à la baisse dans l'après-midi, pénalisées par le discours de la Banque centrale européenne et le ralentissement de la croissance dans le secteur des services aux Etats-Unis. A Paris le CAC 40 a reculé de 0,09% à 3 223,36 points. Le Dax Allemand a cédé 0,24% tandis que le Footsie de Londres affichait un gain de 0,15%. Aux Etats-Unis, à l'approche de la mi-séance, le Dow Jones recule de 0,11% et le Nasdaq perd 0,40%. En début d'après-midi, les investisseurs ont été déçus par du discours du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, qui a annoncé que l'inflation dans la zone euro serait susceptible de rester au-dessus de la barre de 2% en 2012. Ce propos éclipse toute possibilité l'assouplissement de politique monétaire espéré par le marché. Mario Draghi a ajouté que les perspectives économiques présentaient encore des risques mais que ceux-ci étaient orientés à la baisse. Plus tôt dans la matinée, la BCE avait décidé de maintenir son principal taux directeur inchangé à 1%. A peine une heure plus tard, les investisseurs ont mal accueilli le repli de l'ISM (qui mesure la confiance des directeurs d'achats) des services aux Etats-Unis en avril. L'indice est en effet est retombé à 53,5, à comparer avec 56 en mars et un consensus Reuters de 55,5. A la Bourse de Paris, les valeurs bancaires se sont repliées, pénalisées par les prévisions prudentes de la BCE. Société Générale qui figurait parmi les plus fortes hausses ce matin a clôturé dans le rouge (-4,24% à 17,265 euros), BNP Paribas a perdu 3,16% et Crédit Agricole 2,79%. En revanche, EDF (+2,49% à 16,305 euros) a signé la plus forte hausse du CAC40. Les investisseurs ont été rassurés par le débat télévisé hier dans lequel le candidat socialiste a confirmé qu'au cours de son quinquennat, seule la centrale de Fessenheim serait fermée. FTB/MAF/