LEGRAND confirme ses objectifs annuels

04/05/2012 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Au premier trimestre 2012, Legrand a généré un résultat net part du groupe de 123,3 millions d'euros, en baisse de 3,3%. Le résultat opérationnel du groupe est ressorti à 221,9 millions soit 20,4% du chiffre d'affaires (20,8% hors acquisitions) contre 218,2 millions l'an passé. A données publiées, le chiffre d'affaires s'est, quant à lui, établi à 1,086 milliard d'euros en hausse de +4,8%. L'évolution des ventes à structure et taux de change constants, qui ressort à -0,9%, est affectée par une base de comparaison exigeante, notamment en France. Le spécialiste des infrastructures électriques et numériques du bâtiment a par ailleurs annoncé l'acquisition de deux sociétés leaders sur leurs marchés et dans des domaines à fort potentiel : Numeric UPS2, numéro un des UPS de petite et moyenne puissance en Inde et Aegide, numéro un des armoires Voix Données Image pour datacenters aux Pays-Bas. Concernant ses perspectives, Legrand a indiqué qu'il allait poursuivre sa stratégie de développement autofinancé tiré par l'innovation et les acquisitions. Le groupe a ainsi réalisé au premier trimestre 2012 de nombreux lancements de nouveaux produits et a poursuivi ses initiatives visant à renforcer ses positions commerciales. Le groupe a confirmé ses objectifs pour l'année 2012 d'une évolution organique de son chiffre d'affaires proche de zéro et d'une marge opérationnelle ajustée supérieure ou égale à 19% du chiffre d'affaires après prise en compte des acquisitions.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- La position concurrentielle stratégique de Legrand lui confère un pricing power élevé lui permettant notamment de répercuter la hausse des prix des matières premières dans les prix de vente ; - Le groupe développe ses activités dans les pays émergents à fort potentiel de croissance. Cette zone représente déjà 30% du chiffre d'affaires, et potentiellement 40% à 45% d'ici à 5 ans ; - La réduction de la dette nette permet au groupe d'envisager de la croissance externe ; - Legrand est dirigé par une équipe appréciée de la communauté financière ;

Les points faibles de la valeur

- Legrand reste très exposé aux marchés matures européens et est donc fortement enclin à subir leur ralentissement économique. Les marchés français et italiens représentent plus de la moitié du résultat opérationnel ; - 60% de ses ventes sont réalisées dans le non-résidentiel, segment qui profite plus tardivement de la reprise économique que le résidentiel ; - Le groupe ne réalise que 5% de son activité en Asie ; - Legrand n'est pas protégé par de véritables barrières technologiques.

Comment suivre la valeur

- En tant que " early cyclique ", la valeur subit en premier les effets d'un changement de cycle économique ; - Les tendances à long terme de l'industrie et les investissements de production d'électricité sont à suivre. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur ; - La cession à plusieurs reprises depuis novembre 2009 d'une partie du capital de Legrand conjointement par ses actionnaires de référence, Wendel et KKR (sorti définitivement du capital début 2012), à des institutionnels, accroît le flottant du titre (désormais de 90%) et suscite des interrogations sur d'autres évolutions du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Certains analystes sont plutôt confiants sur les perspectives des biens d'équipement et prévoient une hausse des résultats cette année. Ils se basent sur la forte demande dans les mines, le pétrole et le gaz. Même si les résultats du quatrième trimestre 2011 ont reculé, et que les perspectives du début d'année 2012 ne sont pas exceptionnelles, les entreprises ne redoutent pas de déclin. Une croissance, certes modeste, est envisagée cette année par les analystes, de l'ordre de 2%. Les marges devraient rester globalement stables par rapport à 2011. Les estimations sont bonnes pour Schneider et Alstom. Les avis sont plus partagés concernant Legrand, car le groupe pourrait être pénalisé par sa forte exposition à l'Europe (49% de ses revenus). Les besoins en infrastructures dans les transports (notamment dans les aéroports et les grands axes ferroviaires) sont immenses à travers le monde. Selon une étude réalisée par l'OCDE, les investissements nécessaires pour répondre à la demande d'ici à 2030 s'élèveraient à environ 53 000 MdUSD. FTB/ACT/