(AOF) - Les marchés européens ont fini la semaine sur une note nettement négative, pénalisés par des créations d'emplois inférieures aux attentes aux Etats-Unis en avril. 115 000 postes seulement ont été créés le mois dernier, soit bien moins qu'attendu par les économistes. Le consensus Reuters était de 170 000. Ce matin, l'indice des directeurs d'achat dans les services de la zone euro avait également déçu. Le CAC 40 a cédé 1,9% à 3161,97 points, portant son repli sur quatre séances - la Bourse étant fermée le premier mai - à 3,2%. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,59% à 2120,5 points. A Londres, l'action Royal Bank of Scotland a cédé 0,18% à 24,50 euros après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Au premier trimestre, la banque britannique, dont l'Etat détient 82% du capital, a continué d'accorder la priorité au renforcement et à la réduction des risques dans son bilan. Elle revendique désormais un ratio de fonds propres durs (Tier 1) de 10,8%. Royal Bank of Scotland continué à céder des actifs non stratégiques. Ils ont diminué de 11 milliards de livres pour atteindre 83 milliards. A Paris, Veolia Environnement a signé l'une des plus fortes hausses du CAC 40, en hausse de 0,43% à 10,475 euros. Au-delà d'une publication trimestrielle meilleure qu'attendu, les investisseurs ont accueilli favorablement les avancées du groupe d'eau et de propreté dans la réalisation de son programme de cession, élément clé de sa stratégie désendettement. Le groupe a publié un Ebitda de 900,4 millions d'euros au premier trimestre 2012, en repli de 3,1% mais supérieur aux attentes du consensus à 892 millions d'euros. BNP Paribas (-0,36% à 28,9 euros) a surperformé le CAC 40. 24 heures après la Société Générale, la plus importante banque française a aussi présenté des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. Son résultat net a progressé de 9,6% à 2,867 milliards d'euros, dépassant le consensus Bloomberg de 2,66 milliards d'euros. Toutefois, hors les éléments exceptionnels, qui comprennent en particulier la plus-value de 1,8 milliard d'euros liée à la cession de 28,7% du capital de Klépierre, son bénéfice net a reculé de 22,1% à 2,038 milliards d'euros.
Les créations d'emplois se sont élevées à 115 000 au mois d'avril aux Etats-Unis contre un chiffre de 170 000 attendu par les économistes interrogés par Reuters. En mars, elles étaient ressorties à 154 000 contre 120 000 en première estimation. Le taux de chômage s'est établi à 8,1% en avril soit 0,2 point de moins qu'en mars et légèrement inférieur au consensus à 8,2%. La contraction de l'activité dans le secteur privé en Europe en avril est finalement plus importante que ne le laissaient penser les données préliminaires des enquêtes réalisées par Markit auprès des directeurs d'achat. L'indice des directeurs d'achat (PMI) pour le secteur des services est ressorti à 46,9 en avril pour la zone euro, à comparer avec un indice préliminaire de 47,9 et 49,2 en mars. L'indice PMI composite, qui prend en compte les services et l'industrie, est ressorti à 46,7 le mois dernier, contre une estimation flash de 47,4 et 49,1 en mars. Le volume des ventes du commerce de détail a augmenté de 0,3% dans la zone euro et de 0,7% dans l'Union européenne en mars par rapport à février. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient des ventes stables. En février, le commerce de détail avait diminué respectivement de 0,2% et 0,5%. A la clôture, l'euro recule face au dollar à 1,3097.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. FTB/MAF/5