CIMENTS FRANCAIS anticipe des résultats en ligne avec 2011

07/05/2012 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Ciments Français a annoncé un chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2012 de 892,3 millions d'euros en diminution de 7,9% par rapport à 2011 et 8,2% à périmètres et taux de change comparables, pénalisé par des conditions climatiques particulièrement rigoureuses en Europe de l'Ouest, contrairement au premier trimestre 2011 qui avait bénéficié de conditions plus clémentes. Le résultat brut d'exploitation courant est en baisse de 13,2 % à 127,6 millions d'euros, en raison principalement de l'effet volumes et de la hausse des coûts énergétiques, partiellement compensée par les effets des programmes de réduction des coûts. Le résultat d'exploitation chute de 29,6 % à 40,6 millions d'euros. Le résultat net de l'ensemble consolidé s'établit à 0,8 million d'euros contre 142,1 millions d'euros au premier trimestre 2011 qui comprenait aussi 108,5 millions d'euros correspondant aux activités industrielles cédées en Turquie. Le résultat net part du Groupe s'établit à -16,9 millions d'euros contre 115,5 millions d'euros au premier trimestre 2011. L'endettement financier net au 31 mars 2012 est en légère hausse de 3,5% à 1 057,6 millions d'euros, en raison principalement de la variation saisonnière du besoin en fonds de roulement. Le groupe anticipe pour l'année des résultats opérationnels en ligne avec ceux de 2011, et un endettement net en faible hausse suite aux investissements dans les projets stratégiques en Bulgarie et en Inde.

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Les points faibles de la valeur

- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers ; - Son implantation au Moyen Orient rend le groupe sensible aux troubles géopolitiques dans la région ; - Le faible flottant de Ciments Français limite l'attrait du titre auprès des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Italcementi est depuis fin décembre 2010 directement actionnaire de Ciments Français. Italcementi détient 82,29% du capital et 90,11% des droits de vote de Ciments Français. En juin 2009, Italcementi, entré au capital du groupe français en 1992 au moment où celui-ci était au bord du dépôt de bilan, et Ciments Français avaient abandonné leur projet de fusion qui aurait simplifié la structure du groupe italien et aurait donné naissance au cinquième cimentier mondial ; - Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient. Le groupe souhaite également accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique. - Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. Ils dépendent donc de l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, elle-même influencée par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat ; - Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités ; - Les prix de l'énergie représentent 30 à 35 % des coûts de production du ciment.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La plupart des analystes financiers sont prudents sur le secteur et estiment que 2012 devrait être une année difficile. Si les volumes du marché mondial (hors Chine) devraient croître de 3,5%, les augmentations de prix sont jugées insuffisantes pour compenser la hausse des coûts de production. En revanche, malgré les difficultés anticipées de la construction en Europe du fait d'un climat économique morose, Fitch considère que les perspectives de crédit sont stables pour le secteur des matériaux de construction. Les entreprises bénéficient de bilans assainis, avec des niveaux de trésorerie élevés et un risque de refinancement limité. L'agence anticipe que cette année, les difficultés devraient être semblables à celles de 2011, avec une faible croissance de la demande et des marges en retrait. Les volumes ne devraient que faiblement croître sur les marchés matures. Ils pourraient même régresser dans certaines régions. La demande sera plus dynamique sur les marchés émergents, mais certains marchés (comme l'Inde) pâtiront de surcapacités et d'une hausse des coûts. FTB/ACT/