(AOF) - La Bourse de Paris a entamé la séance en net recul, pénalisée par la forte remontée de l'aversion pour le risque des investisseurs. Le CAC 40 cède 1,45% à 3 115,31 points à l'ouverture. Les valeurs bancaires (-2,66% pour BNP Paribas, -3,35% pour Société Générale, - 5,68% pour Crédit Agricole) et les cycliques (-1,83% pour Alstom, -2,85% Renault, 2,59% pour Peugeot) sont les plus attaquées. Les investisseurs réagissent à l'élection présidentielle française et surtout aux résultats des élections législatives en Grèce. "Les résultats des élections législatives grecques sont clairement plus importants pour les marchés financiers que ceux de l'élection présidentielle en France", explique Aurel. "Face à l'absence de " plan B " en Euroland, le principal risque, pour les investisseurs, serait l'éclatement de la zone euro avec l'arrivée au pouvoir de partis politiques anti-européens", indique ce matin la société de courtage. Alors que la victoire de François Hollande n'est pas une surprise, en Grèce, la situation est plus compliquée et confuse. La coalition des partis " acceptant le plan Européen " n'auront pas la majorité, à priori (149 sièges contre 151 nécessaires). La nouvelle démocratie (centre-droit) obtiendrait autour de 19% des votes et la Pasok (centre-gauche) serait troisième avec 13 à 14% des voix, contre 77% pour les deux parties au dernière élection. Une " coalition " Le deuxième parti du pays serait le Syriza (17% des votes) qui rejette l'Europe et le plan européen. "La montée des extrémistes et le rejet de l'Europe est clairement une source d'inquiétude pour l'avenir et les investisseurs internationaux pourraient craindre une " contamination " d'autres pays en difficultés comme l'Espagne...", souligne Aurel. FTB/MAF/