AXA IM prévoit un ralentissement de l'économie chinoise dans les 5 ans

07/05/2012 - 10:58 - Option Finance

(AOF / Funds) - Dans une note hebdomadaire, AXA Investment Managers évoque le ralentissement de l'économie chinoise, voulu par le gouvernement et renforcé par les exportations. Comme prévu, la Chine a affiché un taux de croissance " faible " au premier trimestre, de 8,1%, rappelle le gérant d'actifs. Le ralentissement du commerce mondial et, surtout, le durcissement des conditions de crédit orchestré par la banque centrale sont à l'origine du ralentissement. " Faut-il craindre une aggravation de cette tendance ? ", s'interroge la société de gestion. A court terme, l'économie chinoise est probablement déjà sur la voie du redressement. Mais l'équipe dirigeante qui prendra les rênes du pouvoir au début de l'an prochain devra inéluctablement gérer la fin du modèle économique qui a permis à la Chine de croître en moyenne de 10% l'an au cours des trois dernières décennies. Selon Axa IM, la principale cause du ralentissement de l'investissement est à chercher du côté de la politique menée par le gouvernement, dans le but de corriger les excès induits par l'expansion très rapide du crédit en 2009. Le taux de croissance du crédit bancaire a été ramené de plus de 30% l'an, fin 2009, à moins de 15% fin 2011, un rythme comparable à celui qui a prévalu, en moyenne, durant les dix années qui ont précédé la crise. Pour parvenir à ce résultat, le gouvernement chinois a d'une part joué sur le levier du financement (via l'assèchement des liquidités sur le marché interbancaire et les restrictions quantitatives pour les secteurs en surchauffe) et, d'autre part, plafonné la mise en route de nouveaux projets. Le secteur du transport ferroviaire en est une parfaite illustration. Dans les cinq prochaines années, le gérant estime qu'il ne serait pas surprenant de voir la croissance chinoise ramenée dans une fourchette comprise entre 6% et 7%. A ce niveau de croissance, certains problèmes deviendront plus difficiles à gérer, comme par exemple le chômage et les créances douteuses dans les bilans bancaires. Au final, il appartiendra à la nouvelle génération de dirigeants du PC chinois, qui accèdera au pouvoir au début de l'année prochaine pour au minimum 5 ans, de faire évoluer le modèle. " Un exercice extrêmement délicat tant il est difficile de sortir d'un régime de répression financière ", conclut le gérant. AUT/ALO