(AOF) - Les marchés actions européens ont terminé en ordre dispersé au lendemain des résultats des élections françaises et grecques. En net repli à l'ouverture, les Bourses de la zone euro ont réduit leur pertes en milieu de journée, à l'exception de la Bourse d'Athènes, qui a cédé 6,67%. En France, le CAC 40 a même bondi de 1,65% à 3 214,22 points tandis que le Dax a gagné 0,12%. La Bourse de Londres était quant à elle fermée. Aux Etats-Unis, le Dow Jones recule de 0,15% à l'approche de la mi-séance. Trois facteurs expliquent la hausse du CAC 40. En premier lieu, la victoire du candidat socialiste était largement anticipée par les marchés. D'autre part, en annonçant que l'élection de François Hollande n'avait aucun impact sur les notes de crédit de la France, Standard & Poor's, qui a fait perdre son triple A au pays en janvier, a rassuré. Enfin, les marchés estiment que futur président français parviendra à trouver avec Allemagne un nouvel équilibre entre l'austérité nécessaire au redressement des finances publiques et les mesures de soutien à la croissance. Dans cette perspective, Angela Merkel a néanmoins réaffirmé que l'Allemagne ne renégocierait pas le pacte européen de discipline budgétaire. En revanche, les analystes sont nettement plus préoccupés par les conséquences des élections grecques. En effet, les deux grands partis grecs n'ont pas obtenu la majorité des sièges au Parlement, ce qui pourrait rendre le pays ingouvernable et provoquer de nouvelles élections, avec à la clé une sortie éventuelle de la zone euro. A Paris, les valeurs cycliques à l'image de Lafarge (+4,03%) et financières (+4,02% pour Société Générale, +4,21% pour BNP Paribas) se sont distinguées. Contre la tendance, Crédit Agricole a perdu 2,36%, pénalisé par sa forte exposition à la Grèce au travers de sa filiale Emporiki. FTB/MAF/