ILIAD : l'ANFR met fin à la polémique sur Free Mobile

08/05/2012 - 09:41 - Option Finance

(AOF) - Free Mobile (Iliad) respecterait ses obligations de couverture. C'est en tout cas ce qu'ont révélé les conclusions du rapport de l'ANFR, l'Agence nationale des fréquences. D'après le rapport, les cartes indiquent que l'opérateur de téléphonie mobile a implanté de nombreuses stations de manière espacée. La simulation de couverture réalisée à partir des caractéristiques de ces stations permet d'estimer que ce réseau présente le potentiel de couvrir 30,8 % de la population métropolitaine. Or, les obligations de couverture de Free Mobile prescrivent de couvrir au minimum 27 % de la population pour le service de voix et 25 % pour celui de transmission de données. Les résultats de cette étude, réalisée à la demande d'Eric Besson, devraient mettre fin à la polémique récente selon laquelle l'opérateur Free Mobile avait surestimé la couverture de son réseau au moment de son lancement en janvier dernier.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Plus généralement, Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle Internet ; - Iliad est une société très innovante ; - Iliad est l'un des opérateurs télécoms les moins endettés d'Europe, et ce malgré l'acquisition de la licence de téléphonie mobile.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité ; - La concurrence s'est intensifiée dans le " triple play " depuis les récentes baisses de tarifs de France Telecom et le succès non démenti des offres " quadruple play " (téléphonie fixe et mobile, Internet, télévision) ; - La " Freebox Revolution " avive encore plus la concurrence ; - Répliquer le succès d'Internet dans la téléphonie mobile sera plus difficile et peut-être moins spectaculaire que prévu : le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de sa déflation tarifaire.

Comment suivre la valeur

- La valeur dépend désormais du flux de nouvelles sur l'activité mobile " low cost ". Les analystes estiment que le potentiel de croissance de cette activité est sous-estimé dans les cours de Bourse ; - La valorisation d'Iliad dépend aussi de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. Mais l'engouement des Français pour le haut débit ne se dément pas ; - La valeur fait, depuis le lancement de l'offre mobile, l'objet de craintes sur la capacité du réseau à faire face au succès ainsi que sur la rentabilité d'une offre aussi agressive ; - Le titre présente un intérêt spéculatif : Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), d'ici à quatre ans, 3 milliards d'internautes existeront à travers le monde, contre 1,9 milliard en 2010. Cette croissance importante est tirée par deux tendances : l'accès à Internet sur les téléphones mobiles et tablettes, et le développement de l'Internet "social", avec le succès des réseaux sociaux. L'économie Internet devrait représenter une valeur de 4 200 MdUSD en 2016, contre 2 300 MdUSD en 2010. Parmi les pays du G20, le Royaume-Uni serait celui qui enregistrerait la plus forte contribution d'Internet à son PIB (produit intérieur brut). En 2016, Internet devrait représenter 12,4% de son PIB. C'est bien mieux qu'en Corée du Sud (8%) ou en Chine (6,9%), où le nombre d'internautes est en plein essor. Cette part serait également bien supérieure à celle existant dans l'Europe des 27 pays (5,7%), aux Etats-Unis (5,4%), au Canada (3,6%) ou en France (3,4%). Selon BCG, en encourageant les entreprises à être actives sur Internet pour resserrer les liens avec leurs clients, les pays pourraient améliorer leurs perspectives de croissance. FTB/ACT/