DEXIA perd 5% après avoir annoncé une perte de 431 millions d'euros

09/05/2012 - 10:07 - Option Finance

(AOF) - Dexia a enregistré une perte nette part du groupe de 431 millions d'euros au premier trimestre 2012 en raison principalement d'éléments non récurrents, dont 128 millions d'euros au titre du coût des garanties des Etats belge, français et luxembourgeois sur la base de l'encours de dette existant. Ses comptes ont également été négativement impactés par une dépréciation de 145 millions d'euros de sa participation dans Kommunalkredit Austria et un " ajustement " de 102 millions d'euros lié à la cession de Dexia Municipal Agency. Cette filiale de Dexia spécialisée dans le refinancement des prêts aux collectivités territoriales devrait être cédée à l'Etat français et à des banques publiques. Au 31 mars 2012, le ratio des fonds propres de base (Tier 1) s'établit à 7% (contre 7,6% à fin décembre 2011) et le ratio des fonds propres durs (Core Tier 1) à 6,7% (contre 6,4% à fin décembre 2011). A la même date, le capital Tier 1 s'élève à 5,8 milliards d'euros, en hausse de 461 millions d'euros par rapport à fin 2011, et le capital core Tier 1 à 6,1 milliards d'euros, en recul de 216 millions d'euros. Les risques pondérés s'établissaient à 86,5 milliards d'euros. A la Bourse de Paris, l'action Dexia perd 5,26% à 0,18 euro.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La crise de la dette fait peser une vraie menace sur le secteur bancaire. 2012 est une année marquée par le renforcement de la réglementation et les incertitudes conjoncturelles. L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle pourrait abaisser les notes de dix-sept grandes banques internationales et de cent-quatorze institutions financières européennes, pour tenir compte de l'impact de la crise de la dette souveraine sur le système financier. Ce sont les établissements actifs sur les activités de marché qui sont les premiers concernés par ces dégradations, du fait notamment de conditions de financement plus difficiles. Neuf banques visées par ces dégradations sont européennes, car elles ont été particulièrement touchées par la crise de la zone euro. Si les notes de BNP Paribas, Crédit Agricole, Deutsche Bank, HSBC et Barclays pourraient être révisées de deux crans, celles de Credit Suisse, UBS et Morgan Stanley pourraient même être abaissées de trois degrés. FTB/ACT/