CAPGEMINI : croissance organique de 4,3% et objectifs 2012 confirmés

10/05/2012 - 08:15 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a réalisé au premier trimestre 2012 un chiffre d'affaires consolidé de 2,565 milliards d'euros, en progression de 9,2%. Le groupe de conseil et de services informatiques a affiché une croissance organique de 4,3%. L'écart entre ces deux taux étant essentiellement dû aux acquisitions réalisées par le groupe au cours des 12 derniers mois notamment Prosodie en France et Aive en Italie. Les activités de conseil, intégration de systèmes et services informatiques de proximité ont progressé de 5,2% en moyenne. La plus forte croissance est celle de l'intégration de systèmes (6,6%), légèrement supérieure à celle du quatrième trimestre 2011. L'activité infogérance, elle, a progressé de 3%. Sur le plan commercial, Capgemini a enregistré 2,145 milliards d'euros de prises de commandes au premier trimestre, en recul par rapport à celles du premier trimestre 2011. Mais le ratio prises de commandes sur chiffre d'affaires pour est de 1,02 pour l'ensemble du groupe. Fort de ces résultats, Capgemini a confirmé ses objectifs pour l'année 2012 : une croissance organique limitée de son chiffre d'affaires et un taux de marge opérationnelle en progression. Commentant cette publication, Paul Hermelin, directeur général du groupe Capgemini a déclaré : " Nous demeurons évidemment attentifs à l'évolution de l'environnement macro-économique, mais la bonne tenue de la demande au 1er trimestre 2012 dans plusieurs de nos marchés importants - notamment l'Amérique du Nord - nous conforte dans nos objectifs de croissance du chiffre d'affaires et d'amélioration de notre marge opérationnelle. L'enrichissement de notre portefeuille d'offres porte ses fruits. "

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LEXIQUE

Book-to-bill (ratio) : Utilisé dans le secteur des semi-conducteurs, le ratio book-to-bill est égal aux nouvelles commandes sur les facturations. Un ratio inférieur à 1 porte au pessimisme car la demande est inférieure à l'offre.

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumises à un environnement déflationniste et à une concurrence forte de la part des grands groupes américains sur les grands projets ainsi que des petites SSII françaises pour les services informatiques de proximité ; - La présence du groupe dans les pays émergents est encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Le mix produit de la SSII est plus cyclique que celui d'AtoS et de Steria, ce qui la rend sensible aux phases de ralentissement de la demande en services informatiques ; - Les services financiers et le secteur des télécoms représentent 80% des débouchés de la SSII ; - La diversification des débouchés sur le secteur public en Europe peut se trouver contrariée par les politiques de rigueur dans ces pays.

Comment suivre la valeur

- Capgemini est considéré comme un véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - Les résultats et commentaires de l'américain Accenture sont très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Continuer à surveiller également les acquisitions. Le groupe ne cache pas vouloir se renforcer aux Etats-Unis et pénétrer le marché chinois ; - Capgemini est également une cible potentielle pour les acteurs étrangers souhaitant s'implanter en Europe (groupes indiens ou américains notamment). Les rumeurs sont récurrentes ; - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/