BOURBON : disparition progressive des surcapacités

10/05/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Bourbon a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 278 millions d'euros, en progression de 18%. Le groupe spécialisé dans les prestations de services maritime a bénéficié de la mise en service de 37 bateaux dans sa flotte, dont le taux d'utilisation moyen a progressé de 0,6 point à 83,1%. Le groupe souligne que la croissance de la demande des clients conduit progressivement à une disparition des surcapacités, ce qu'illustre le paiement de la mobilisation des navires. " Bourbon bénéficie d'un marché en croissance pour les services maritimes à l'offshore pétrolier, encouragé par la stabilité du prix du baril de Brent (119 dollars en moyenne au premier trimestre 2012). La croissance de l'activité de 18 % est conforme au plan Bourbon 2015 Leadership Strategy ", déclare Christian Lefèvre, directeur général de Bourbon. " Bourbon bénéficie progressivement de conditions favorables, au rythme des mises en service de nouveaux navires et du renouvellement des contrats existants. " A propos de ses perspectives, Bourbon indique que le marché anticipe une poursuite de l'amélioration des taux d'utilisation et des tarifs journaliers des navires de service offshore. Dans ce contexte, le groupe, outre les navires en construction dont il prendra livraison, renouvellera au minimum au cours des 9 prochains mois les contrats de 46 navires supply de l'Activité Marine Services et de 4 navires IMR de l'Activité Subsea Services et bénéficiera de l'amélioration des tarifs d'affrètement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- La rentabilité d'un navire en propriété est toujours positive ; - Bourbon a pris le contrôle de sa filiale brésilienne Delba Maritima Navegaçao. Cette opération permet au groupe de consolider ses positions sur le très porteur marché brésilien et de renforcer à l'avenir ses positions commerciales et ses investissements ; - Bourbon se diversifie dans l'éolien.

Les points faibles de la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Le groupe est pénalisé par le retour des surcapacités, notamment dans les navires à forte capacité ; - Son statut de " late cyclical ", c'est-à-dire qui réagit avec retard aux cycles économiques, pénalise la valeur dans les phases de reprise ; - L'endettement du groupe est encore trop élevé aux yeux des analystes.

Comment suivre la valeur

- Le prix du pétrole est un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables ; - L'évolution du dollar influe sur les résultats, étant donné que le chiffre d'affaires est en grande partie libellé dans cette devise et les coûts dans d'autres devises ; - A suivre également la réglementation sur les forages en haute mer.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/