CGGVeritas réduit sa perte nette au premier trimestre

10/05/2012 - 09:18 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a publié une perte nette part du groupe de 9 millions de dollars au premier trimestre 2012 après prise en compte des participations ne donnant pas le contrôle qui ont un impact positif de 5 millions de dollars. Le résultat opérationnel du groupe parapétrolier a atteint 54 millions de dollars pour un taux de marge de 7%. Le chiffre d'affaires s'est établi à 787 millions de dollars sur la période. Il est en hausse de 8% grâce notamment au niveau record des ventes de Sercel. Le chiffre d'affaires de Sercel est en hausse de 26%, s'expliquant notamment par les premières livraisons d'équipements terrestres destinés à des équipes à grand nombre de traces au Moyen-Orient mais également par un niveau soutenu de ventes de streamers marines. Le chiffre d'affaires en acquisition contractuelle marine est en baisse d'une année sur l'autre de 5% en raison principalement de l'affectation plus importante, à hauteur de 23%, de la flotte 3D à la production multi-clients. Par ailleurs la hausse des taux de disponibilité des navires à 84% et du taux de production à 92% reflète l'amélioration de la performance opérationnelle. En outre, le chiffre d'affaires en multi-clients est en hausse de 52% en raison de ventes élevées dans le Golfe du Mexique et en mer du Nord. Le carnet de commandes s'est établi à 1,565 milliard de dollars à fin mars 2012, en hausse de 28%. " Avec une meilleure performance opérationnelle et une différentiation technologique renforcée, le groupe devrait continuer son parcours de croissance, en tirant parti à la fois de l'excellente performance financière de Sercel et de la nette amélioration escomptée des résultats des Services au cours du deuxième semestre 2012 ", a déclaré Jean-Georges Malcor, directeur général de CGGVeritas.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas) ; - CGG Veritas bénéficie d'une bibliothèque multi-client jeune ; - La fusion avec Veritas a donné au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique ; - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle. Les barrières à l'entrée sont peu efficaces dans les Services ; - La division Services, en phase de restructuration, est toujours en perte ; - Les analystes craignent de nouveaux décalages quant à la disparition des surcapacités et donc du retour à une plus forte dynamique au niveau des prix. Initialement prévue fin 2011, cette perspective est désormais reportée au second semestre 2012. Tout dépend de la reprise de l'activité dans le Golfe du Mexique et au Brésil ; - L'activité du groupe est soumise au risque géopolitique ; - Le groupe ne distribue pas de dividende.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Le prix du pétrole est à ce titre un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables. Les analystes estiment que l'environnement sectoriel est porteur tant que le baril est supérieur à 75 USD ; - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services parapétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes ; - Le succès du plan de restructuration (économies de coûts, modernisation de la flotte, amélioration de la rentabilité de la Marine, partenariats...) serait un catalyseur boursier. Le marché concentre notamment son attention sur le redressement de la division Services, principal levier à terme ; - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/