Correctif/ARCELORMITTAL : bénéfice net de 11 millions de dollars

10/05/2012 - 09:51 - Option Finance

(AOF) - Une erreur s'est glissée dans le communiqué de presse d'ArcelorMittal. Le groupe a dégagé un bénéfice net (et non une perte) de 11 millions de dollars au titre du premier trimestre 2012 contre une perte nette d'1 milliard un an plus tôt. Le résultat opérationnel du numéro un mondial de la sidérurgie est ressorti à 663 millions de dollars contre 47 millions l'an passé. L'Ebitda s'est élevé à 1,972 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 22,703 milliards de dollars, quasi stable par rapport au premier trimestre 2011 à 22,449 milliards. La production de minerai de fer s'est élevée à 13,2 millions de tonnes (+12,1% par rapport à l'année passée) dont 6,8 millions expédiées et comptabilisées au prix du marché. La dette nette est en hausse de 1,1 milliard de dollars à 23,6 milliards. A propos de ses perspectives, le groupe prévoit de maintenir ses expéditions d'acier au second trimestre à un niveau similaire à celui du premier, mais tous les segments acier devraient afficher une amélioration de la rentabilité sous-jacente. A noter que le segment minier devrait bénéficier de la hausse saisonnière des expéditions de minerai de fer. Par ailleurs, le groupe maintient ses prévisions d'augmentation de l'Ebitda au premier semestre 2012, envisage de réduire la dette nette par le biais de l'amélioration des flux de trésorerie opérationnels et de la poursuite des désinvestissements d'actifs non stratégiques, conformément à l'objectif déclaré d'ArcelorMittal de conserver sa note de crédit. Enfin, la production de minerai de fer et de charbon devrait augmenter d'environ 10% pour l'ensemble de l'année 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le scission de son activité Acier Inoxydable (cotée en Bourse depuis début 2011 sous le nom d'Aperam) améliore le statut boursier du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Les résultats du groupe sont très volatils ; - Les surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis pèsent sur les prix de l'acier. A l'inverse, le prix des matières premières entrant dans la composition de l'acier reste élevé ; - Le retour aux niveaux d'activité atteints avant la crise est prévu au plus tôt en 2012 ou 2013. La prudence reste donc de mise, d'autant que la croissance chinoise décélère. Or, la Chine représente 40% de la consommation mondiale d'acier ; - L'un des défis est de répercuter la totalité des hausses de coûts sur les clients ; - La mise en place d'un nouveau mécanisme de fixation des prix, trimestriel et non plus annuel, menace les marges, selon les analystes.

Comment suivre la valeur

- ArcelorMittal est une valeur cyclique, dont le cours amplifie les évolutions du marché (à la hausse comme à la baisse). Sa volatilité peut être élevée ; - L'évolution du prix des matières premières composant l'acier est à surveiller de près. En particulier celui du minerai fer, qui représente environ 30% des coûts d'achats des producteurs d'acier ; - Compte tenu des efforts effectués sur les coûts, l'effet de levier sur les résultats sera très important en phase de reprise de l'activité. Le titre est un bon sous-jacent pour jouer la reprise de l'économie mondiale, en particulier celle des pays émergents ; - Le groupe met en avant son activité minière et espère ainsi redynamiser son cours de bourse ; - La politique d'acquisition du groupe, notamment dans le minerai de fer, est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Le secteur des mines pourrait vivre la plus grosse fusion de son histoire, avec le rachat annoncé du minier Xstrata par le géant du négoce des matières premières, Glencore. Cette opération de 80 MdUSD souligne qu'une nouvelle ère s'ouvre pour le secteur : maintenant que les géants de l'extraction sont nés (comme BHP Billiton et Rio Tinto), après des acquisitions spectaculaires, les acteurs cherchent à maîtriser l'ensemble du cycle des matières premières (de l'extraction au négoce), en adoptant une stratégie d'intégration verticale. Selon une étude menée par Ernst & Young, l'année 2012 devrait être marquée par une vague de fusions-acquisitions dans les mines, en ligne avec 2011. Dans un environnement incertain, mais bénéficiant de bilans assainis et d'une forte demande en matières premières en provenance d'Asie, les entreprises souhaitent se développer par croissance externe. L'an passé, la valeur des opérations de consolidation a bondi de 43%, à 162 MdUSD, selon Ernst & Young. FTB/ACT/