(AOF / Funds) - "La Chine est au coeur des préoccupations et la transition politique de cette année a pu être vue comme une source supplémentaire d'incertitude par les investisseurs" a déclaré la société de gestion Edmond de Rothschild Asset Management. Bien que les signes de ralentissement soient nombreux, ce repli a été orchestré par les autorités et devrait rester limité, comme le confirment les chiffres du 1er trimestre a ajouté le gérant. Il a précisé qu'il s'attendait à une ré-accélération de l'économie chinoise au second semestre. Sur le point de l'inflation, importante zone d'ombre de 2011, le gérant avance qu'elle est en fort recul dans la plupart des pays, les banques centrales bénéficiant de plus de flexibilité dans leur politique d'assouplissement monétaire. La banque centrale brésilienne, qui avait déjà commencé à réduire le loyer de l'argent en 2011, a continué à abaisser ses taux directeurs en début d'année. Même la banque centrale indienne, qui avait durci sa politique monétaire depuis deux ans, a réduit le ratio de réserves obligatoires puis son taux directeur afin d'injecter des liquidités dans le système. Rothschild a ajouté par ailleurs, que des facteurs structurels à long terme tels que les profils de croissance supérieure, ou les niveaux de dette privée et publique relativement faibles, l'ont conduit à rester positif sur les marchés émergents. De plus, la transformation des économies émergentes, portées davantage par la croissance domestique et moins par les exportations, les rend moins vulnérables à un ralentissement de l'activité des pays développés. Il estime qu'avec des PER (Price to Earning Ratio) autour de 10, la valorisation des marchés émergents est un facteur de soutien. Néanmoins, le gestionnaire estime que la crise de la dette européenne, les inquiétudes sur la croissance globale et l'impact potentiel qu'elles pourraient avoir sur les actifs risqués continuent de représenter les plus importants risques pour les marchés actions émergents. Il souligne toutefois qu'un ralentissement potentiel de l'économie mondiale a clairement été intégré par les marchés actions au cours de l'année dernière. AUT/MAF